Le concept de souveraineté alimentaire semble être devenu une obsession pour la FNSEA et Emmanuel Macron. Mais il a été détourné de sa définition originelle, mise en avant par les altermondialistes, afin de prôner un modèle agricole exportateur et productiviste. L'enquête se conclut par l'article intitulé "Le Sénat au service de l’agriculture intensive".

Nos régimes alimentaires sont de plus en plus dominés par une alimentation industrialisée, l’uniformisation des goûts et la disponibilité en tout lieu et à toute heure d’aliments très caloriques à faible valeur nutritionnelle. Produire ces calories à faible coût nécessite l’augmentation des monocultures (huile de palme, sucre, etc.), au détriment de l’agriculture vivrière, des populations locales et de notre santé. En Europe, où leur consommation progresse en même temps que l’obésité, il est encore possible d’agir, à condition d’opérer des changements structurels et réglementaires importants.

Voilà une cinquantaine d'années que les algues vertes prolifèrent sur le littoral breton. Et les résultats des différents plans de lutte restent insuffisants. Alors que faire face à cet enjeu sanitaire et touristique ? Les chercheurs ont bien des solutions, mais elles demandent une profonde refonte de l'agriculture locale.

Les contribuables français déboursent plus de 60 milliards d'euros par an pour un système agricole et alimentaire socialement et écologiquement destructeur, selon une étude commandée par plusieurs associations. Détails. Quelques données chiffrées.

Depuis les années 1980, un ensemble de fléaux s'abat sur les abeilles. Pour remplacer les colonies décimées, certains apiculteurs se tournent vers des « usines à reines » à Malte, en Grèce, en Italie. Ce faisant, ils importent des sous-espèces exotiques, réputées plus productives, tandis que leurs pratiques s'intensifient : sélection des colonies, traitements chimiques, ruches uniformisées, alvéoles calibrées, extracteurs et conditionneurs de miel... L'abeille incarne-t-elle encore la vie sauvage ?

Agriculture high-tech, élevage hyperintensif... Deuxième exportateur mondial de produits alimentaires, le royaume battave s'interroge sur les limites de son modèle productiviste.

Le pays mise sur les "usines à légumes", des fermes verticales qui peuvent produire jusqu’à 30 000 salades par jour, pour enrayer le déclin de son agriculture.

L’Etat du Mato Grosso, à la lisière sud de la forêt amazonienne, s’enrichit de jour en jour grâce au soja. Cet oléogineux est surtout exporté vers la Chine. Là-bas comme ailleurs, il sert essentiellement à nourrir le bétail – les cochons notamment – que nous consommons. A quel prix ? La culture du soja est synonyme de déforestation et, désormais, de tractations et de spéculations intenses. A l’échelle mondiale. Sommaire. La super puissance du soja. Voici venu le temps des spéculateurs. Une denrée stratégique.

Utiliser des déchets pour produire de l'énergie à faibles émissions de carbone, permettre aux agriculteurs de mieux vivre, améliorer les sols, créer des emplois non délocalisables : voilà les promesses de la méthanisation. Voici la réalité.

Adopté en France, progressivement, dans les années 1950-1960, le maïs hybride a fait exploser la productivité et transformé les paysans en agriculteurs dépendants du marché. Peu de chiffres.