Cultivé depuis plus de cinq mille ans en Asie orientale pour ses qualités nutritionnelles, le soja est aujourd'hui majoritairement destiné à l'alimentation animale. Cette légumineuse n'a besoin que de quantités moyennes d'eau pour pousser. Pourtant, sa culture intensive, notamment sur le continent américain, a un redoutable impact écologique.

A Landunvez dans le Finistère, ce ne sont pas 1 000 vaches mais plus de 12 000 cochons qui naissent et grossissent dans un même élevage. Or, qui dit concentration de porcs dit accumulation de substances générées par leurs déjections : nitrates dans l'eau, ammoniac dans l'air. Les premiers sont responsables, entre autres, des algues vertes. Le second cause l'acidification des eaux et des sols, et une pollution de l'air aux particules fines. Alors, à Landunvez aussi, les riverains s'inquiètent et se réunissent en association. Et le climat se tend.

Confronté à la salinisation de ses sols arides, conséquence du changement climatique et de pratiques désastreuses à l’ère soviétique, le pays voit ses cultures de coton et de blé menacées.

Jugeant la crise alimentaire imminente en raison de la guerre en Ukraine, la Banque africaine de développement a approuvé, le 23 mai, un plan d’urgence pour augmenter la production continentale. Dicté par les circonstances, ce choix productiviste, à base de "semences et engrais améliorés", conforte le tropisme agro-industriel des grands donateurs, parmi lesquels la Fondation Gates. Détails. Pas de chiffres.

La guerre en Ukraine ravive la dépendance européenne, et française, aux importations de gaz. Présentée un peu rapidement comme une solution écologique pour garantir une souveraineté en matière de production, la méthanisation reste loin de tenir ses promesses. Un développement massif sur le modèle actuel comporterait des conséquences néfastes tant pour l’agriculture que pour l’environnement. Détails. Quelques données chiffrées.

Alors que la consommation de volailles ne cesse d'augmenter en France, et que nous en importons la moitié, politiques et agriculteurs entendent doper la production. Sauf que de nombreux projets de poulaillers, destinés à fournir des poulets premier prix, se heurtent à la contestation des riverains.

C'est le nouveau concept agricole : installées sur le toit d'immeubles ou dans des tours, des fermes urbaines proposent de remplacer les jardins ouvriers par des cultures bio ultraproductives dopées au high-tech. De quoi rendre les cités autosuffisantes ? Et quid du goût, des qualités nutritionnelles, du coût énergétique des produits cultivés en milieu pollué ? En bref, les fermes urbaines sont-elles crédibles ?

Les agriculteurs français redoutent légitimement de subir la concurrence de l'agrobusiness sud-américain si l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur devait être conclu. L'enquête se conclut par l'article intitulé "Ils sont plein à avoir envie de tout casser" et la chronique de Périco Légasse "Mercosur ou une haine certaine haine de la France".

Au mois de septembre dernier, le numéro un mondial du lait, Lactalis, a annoncé sa décision de réduire de 9 % sa collecte de lait, de 450 millions de litres, condamnant plus de 400 exploitants à trouver d'autres débouchés ou à se reconvertir au prix d'une équation économique insoluble tant, pour beaucoup, leur taux d'endettement est élevé. Dans le même temps, l'agriculture biologique fait face à des crises de financement et de foncier récurrentes.

Poissons panés et blancs de poulets végétaux, tomates élevées sous serre, minibrocolis poussés à la lumière des LED... Les Pays-Bas, à la faveur d'une pleine coopération entre l'Etat, le monde de la recherche et le secteur privé, se sont autoproclamés laboratoire du « Future of Food ». Virée au pays des polders devenu troisième exportateur de l'alimentation mondiale.

Les élevages intensifs ne maltraitent pas seulement les animaux. La photoreporter Selene Magnolia Gatti documente leurs effets délétères sur l'environnement et la santé de ceux qui vivent à leurs abords.