Décimé, le cinéma dans ce pays en conflit ? Pas vraiment. Encadrées par le régime, les productions fleurissent, mettant l'accent sur la propagande guerrière et les valeurs familiales. Mais si certains cinéastes soutiennent Poutine, beaucoup s'exilent.

Comment promouvoir et distribuer un film dont le réalisateur (Samuel Theis, qui nie les faits) est soupçonné de viol ? L'équipe du film "Je le jure", en salles, a opté pour la transparence.

Horrifiques, politiques, drôles, les films de Bong Joon-ho portent tous sa marque de fabrique. Cinq indices qui ne trompent pas.

Pour beaucoup de spectateurs, la découverte de "Tardes de soledad" sera aussi leur première confrontation avec une corrida. En général, lorsque l'on parle de ce sujet, la question est d'être pour ou contre, or ce n'est pas le problème du film de Serra, qui peut convaincre aussi bien les aficionados que les détracteurs - notamment par la place qu'il accorde à la souffrance du taureau. Il laisse surtout le spectateur avec lui-même face à une réalité bien plus complexe que les clichés qu'elle charrie. Sommaire. Le roi et l'arène. L'art comme arène fantôme.

Au contraire des vieilles franchises, "Mickey 17" édifie une mythologie neuve (tirée d'un roman d'Ashton Edward paru en 2022) et se frotte à des questions d'autant plus existentielles, découlant de la précédente. À quoi bon un héros de plus ? Pour sauver quoi ? La Corée dont Bong Joonho est le contemporain, déchirée par une crise politique ? L'Occident anémié, écartelé entre mille promesses d'apocalypse ? La belle affaire, se dira un jeune public au fatalisme grandissant, parfois las des superhéros (encore présents dans le paysage industriel, mais quelque peu estompés).

Au milieu du film, quelque chose de rond : en plongée, à travers un objectif fish-eye, Ale (Alejandra Canepa), "banquière" de paris de loto clandestins dans la province de Buenos Aires, reçoit un intermédiaire qui a eu le malheur d'héberger un nouveau concurrent. Le ton feutré et les baisers transmis à l'épouse de l'interlocuteur ne trompent pas sur la menace palpable : "Quelque chose...", ouvert comme un film de famille raconté en off à partir de vidéos préexistantes, bascule à cet instant dans le film de gangsters, sans garantie d'ailleurs qu'il y restera. Sommaire. Loto fiction.

Après la surprise "Fils de plouc" en 2021, Harpo et Lenny Guit continuent de plonger leurs mains dans l'essence du cinéma comique.

Réalisateur de la trilogie X, montrée en sa présence à Gérardmer, Ti West apparaît aujourd'hui comme l'un des plus brillants auteurs de cinéma de genre et l'un des plus passionnants cinéastes états-uniens.

Alors qu'il semblait avéré que Blake Lively avait pris opportunément le contrôle du tournage d'"It ends with us" au détriment de son réalisateur, Justin Baldoni, une enquête stupéfiante du "New York Times" dévoilait que l'actrice était en fait devenue la victime d'une campagne médiatique orchestrée par... Justin Baldoni. Comment ? Pourquoi ? Et quel rapport avec les pelouses synthétiques ? Les réponses ci-dessous.

Mort le 15 janvier à 78 ans, David Lynch avait affolé le cinéma de ses visions électriques et surréalistes, de "Blue Velvet" à "Mulholland Drive", d'"Eraserhead" à Sailor et Lula". Alors que les cinéphiles du monde entier accusent le coup, flash-back sur une oeuvre capitale, emplie de distorsions oniriques et de sensations fortes, qui a rythmé nos vies et celle de ce magazine. Sommaire. Au royaume des rêves. Pourquoi on l'aimait tant. David Lynch en cinq rencontres.

Récit fleuve du combat d'un architecte rescapé des camps de la mort contre la puissance capitaliste US, "The Brutalist" réactive la grande épopée américaine au cinéma. Rencontre avec le réalisateur Brady Corbet, 36 ans, prêt à se consumer pour sa création avec la même passion que son personnage d'artiste visionnaire et exalté.

Alors qu'il crève l'écran en agent de footballeur sous tension dans "Mercato", qu'il a lui-même initié, Jamel Debbouze rembobine pour "Première" son parcours sur grand écran, d'"Indigènes" à Luc Besson en passant par Bacri, Auteuil, "Zonzon" ou encore "Pourquoi j'ai pas mangé mon père", sa seule expérience de réalisateur.