Incontestable légende d'un siècle et magistral VRP du mythe JLG, Jean-Luc Godard, dernier grand sachem de la Nouvelle Vague, s'est éteint en Suisse le 13 septembre par suicide assisté.

Les films vendent du rêve à l'écran... mais leur impact réel sur l'environnement peut virer au cauchemar. Les studios imaginent divers scénarios pour le réduire

La disparition de Bertrand Blier nous touche d'autant plus que notre revue abrite deux blierolâtres profondément atteints. Qui récidivent sans pudeur dans les pages qui suivent. Rejoints en l'occurrence par Denis Parent, éminent confrère à la plume alerte qui complète notre escapade par un billet d'humeur en tous points dignes d'éloges... Le billet de Denis Parent. Initiales B.B. Au nom du père. Mort de rire. Les douze coups de minuit.

La mort de David Lynch a provoqué un étrange phénomène sur ce parangon du contemporain que sont les réseaux sociaux. Les cinéphiles du monde entier ont exprimé leur tristesse mais aussi leur attachement profond, personnel, privé à l'oeuvre du disparu, comme si ses films avaient parlé à chacun de manière unique, dans un reflet de leurs goûts et de leurs âmes.

Après "Un fils", Mehdi Barsaoui revient avec un nouveau film, "Aïcha", tout aussi fort. Qui lui aussi brosse le portrait d'un personnage à la croisée des chemins, mélangeant une nouvelle fois l'intime et le collectif avec maestria.

Baptisée femme, Anne Grandjean, se sentant homme, se marie en 1761 avec Françoise Lambert en tant que "Jean-Baptiste Grandjean". Il est accusé de profanation du sacrement de mariage. Convoquant curés, médecins et avocats, deux procès s’ensuivent. L’affaire passionne le philosophe-réalisateur Jean-Claude Monod, qui en a tiré "Un jour fille", en salle le 8 mai. Antoine de Baecque, présent sur le tournage, nous donne à comprendre les relations qu’entretenait le XVIIIe siècle avec les normes de genre.

Fermeture de ses parcs d'attractions, report de ses dernières superproductions : l'épidémie impacte fortement le géant du divertissement, pour qui tout allait pour le mieux jusqu'ici.

Autrefois glorieux au-delà même des frontières du monde arabe, le cinéma égyptien affiche depuis plusieurs années un visage poussiéreux et déclinant. La 45e édition du Festival international du film du Caire, qui s'est tenue du 13 au 22 novembre dernier, n'a pas réussi à masquer, sous la pluie d'hommages rendus aux créations palestinienne et libanaise, la grise mine du septième art sur les bords du Nil.

Il serait excessif d'écrire que "Les Linceuls", le dernier film de David Cronenberg, en salles le 30 avril, est une comédie. Et pourtant, derrière les rideaux noirs qui recouvrent ce nouvel opus du roi des drames horrifiques se cache une oeuvre surprenante. On y ausculte la vie de Karsh (Vincent Cassel), entrepreneur et savant fou, concepteur d'une sorte de cimetière bluetooth permettant aux vivants de se connecter aux défunts, filmés en permanence dans leur tombe, y compris durant la décomposition.

Après "Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre", c'est un Alain Chabat sanctifié qui se lie à la troupe comique des Robins des Bois, le temps d'une comédie sur fond d'enquête préhistorique. Mais à la sortie de "RRRrrrr !!!", la critique descend le film. Pas suffisant pour empêcher certaines des répliques de se frayer un chemin dans les mémoires et le langage communs. Retour sur un sacré délire.

Après "Pi", premier film expérimental et monochrome salué par la critique, Darren Aronofsky achève d'imprimer les rétines avec "Requiem for a dream", chute chorale nourrie aux psychoactifs. 25 ans plus tard et alors qu'une réédition en 4K permet de redécouvrir l'oeuvre en salles et en blu-ray, retour sur la genèse d'une descente aux enfers bien poisseuse.