Les bouclettes de Timothée, l'artisanat éclairé de James Mangold, la reconstitution du Greenwich Village sixties, le génie de chansons qui ont renversé le XXe siècle, le blanc-seing bienveillant du seul chanteur pop détenteur d'un prix Nobel... Tout fait d'"Un parfait inconnu" un non-biopic musical hors norme et une mise en abîme vertigineuse du culte de la célébrité. Sommaire. Portrait du jeune homme en fuite. Call him by Bob's name. James Mangold : "Dylan n'est pas là pour le public... et moi non plus".

Alors qu'il a pris tout son temps pour devenir un classique, "Eyes Wide Shut", film posthume donc potentiellement "volé" à son auteur après sa disparition, a immédiatement excité les sphères ciné-complotistes. Un quart de siècle plus tard, un documentaire revient sur sa conception mouvementée, ses sens cachés et... le montage original de Stanley Kubrick.

Pays de longue tradition cinématographique qui remonte aux années 1920, l'Ouzbékistan est peu représenté sur la scène internationale. Il l'était plus durant la période soviétique où des films de toutes les républiques étaient proposés, lors de semaines nationales, aux spectateurs de l'Hexagone. Aujourd'hui, les festivals tiennent un peu ce rôle. Le jeune réalisateur Shokir Kholikov est né en 1992 dans la province de Sourkhan-Daria. Il s'est fait récemment remarquer au niveau international avec son premier long métrage "Dimanches".

Le succès de Louise Courvoisier avec son premier long métrage "Vingt Dieux" a mis en lumière une jeune école, la CinéFabrique, créée en 2015 à Lyon, puis en 2023 à Marseille. Comment y enseigne-t-on et quel cinéma s'y dessine ? Reportage.

Un autre cinéaste en activité a-t-il jamais produit une oeuvre se prêtant mieux au jeu de l'exposition de cinéma ? Wes Anderson rangé, encadré, inventorié, enluminé - bref, wesandersonisé : c'est un rêve méta qui se réalise à la Cinémathèque française. Visite guidée d'une oeuvre dont il est temps de dépasser les caricatures.

Palme d'or au Festival de Cannes en mai, Justine Triet avait suscité la polémique avec des déclarations politiques confuses. Trois mois plus tard, retour à l'essentiel : son formidable long-métrage et ses choix de cinéaste. Rencontre.

Les oracles technicistes trouvent au cinéma un défaut originel que son progrès doit corriger : il échoue à "reproduire le monde". Ils sont les croyants aveugles du cinéma total, d'une idéologie bourgeoise critiquée à partir de 1970 dans les pages des "Cahiers" : ils se rêvent en docteurs Frankenstein, veulent recréer la vie et triompher de la mort. Le réalisme ontologique du cinéma sert d'argument pour mesurer le cinéma au réel qu'il doit recréer, reconstituer et, finalement, remplacer.

Depuis la démocratisation express des outils que sont ChatGPT et Midjourney, l'impact de l'IA sur le cinéma semble plus que jamais en question.

"Anatomie d'une chute", s'ouvre par une séquence d'interview catastrophique. Il est donc troublant de s'installer face à Justine Triet, à Paris, quelques jours après son retour du Festival de Cannes. Réalisatrice de "La Bataille de Solférino" (2013), "Victoria" (2016) et "Sybille" (2019), nous la rencontrons pour la première fois. Et c'est ici, dans cet appartement, que le scénario de son quatrième long métrage a germé. Dans le salon, s'attardent des valises pas encore défaites et une maison de poupée qui pourrait bien être un petit chalet, une volée de marches monte vers l'étage.

Dérouillée des franchises à l'ancienne, triomphe d'une série B réac, obsession "Barbenheimer" et avenir joujou de Hollywood : l'été 2023 fut celui de la redistribution des cartes industrielles. Pourquoi ? Comment et pour aller où ? Tentatives de décryptage à chaud.

Le Franco-Tunisien à la cinéphilie exigeante accompagne aussi bien des grands auteurs internationaux comme De Palma, Verhoeven, Polanski ou Cronenberg, que des figures plus "locales", tels Garrel, Bonitzer ou Mazuy. Alors que sort "L'Eté dernier" de Catherine Breillat, rencontre avec un héros plutôt discret.