"Au cinéma, plus le méchant est méchant, plus le film est réussi". La célèbre formule d'Alfred Hitchcock a pris une sinistre application le 5 novembre 2024. La réélection de Donald Trump peut à la fois apparaître comme un retour improbable et, a posteriori, comme une issue prévisible au regard des égarements du Parti démocrate en début de campagne. Ce come-back peut aussi s'interpréter comme une suite logique au regard de la stratégie commerciale qui préside depuis plusieurs décennies maintenant à Hollywood.

Plus d'un an après le début du mouvement "Femme, vie, liberté" en Iran, le cinéaste multiprimé Asghar Farhadi était aux Arcs Film Festival pour présider le jury. Il a accepté de faire le point sur la situation très précaire de la communauté du cinéma sur place.

Pendant deux mois, deux jeunes réalisateurs de Bogota ont accompagné une dizaine de femmes victimes de violences domestiques dans la réalisation d'un court-métrage pour dénoncer ces maltraitances. Une thérapie de groupe qui prend la forme d'un tournage à l'arrache. Reportage sur place.

Derrière cette déclaration vantant un artisanat humble à la sueur du front se cache l'une des dernières légendes du cinéma hongkongais ; et pour les amoureux de films d'action stylisés, l'une des dernières légendes du cinéma tout court. Avec plus de trente films au compteur dont une flopée de classiques scandés de gunfights au ralenti et de vols de colombes, mais aussi deux longs-métrages dans les cartons pour 2024, John Woo, presque 80 ans, ne semble pas près de raccrocher.

En adaptant "À son image", dernier livre du romancier corse Jérôme Ferrari, le tout aussi corse Thierry de Peretti pourrait doter son île d'un objet culturel majeur. Sur place, l'été dernier, tout le monde en parlait. Et notamment à Lumio, où se tournait par une chaude après-midi estivale la scène d'introduction du quatrième film du réalisateur d'"Enquête sur un scandale d'État".

À Cannes, la tension était palpable. Une décennie après le foudroyant "Under the Skin", voici Jonathan Glazer de retour avec "La Zone d'intérêt", dont on ne savait pratiquement rien, si ce n'est qu'il adaptait librement un roman de Martin Amis et concernait le commandant d'Auschwitz. Résultat : un choc, reparti avec le Grand Prix du jury. Avec quatre films en vingt-trois ans, le cinéaste britannique s'est fait rare et toujours réticent à commenter son oeuvre. Cette fois, il semble disposé à causer de sa "Zone d'intérêt".

Il avait oublié notre rendez-vous mais Michael Chambers reçoit à Londres, dans son bureau au-dessus du Garden Cinema. Cet ancien avocat, millionnaire, ex-dirigeant d'une maison d'édition, est désormais un jeune réalisateur de courts-métrages. À 83 ans, il se déplace avec une canne mais se rend tous les jours à vélo jusqu'au cinéma qu'il a ouvert en 2022, à proximité de Covent Garden.

Lilian (Talla Ryder) fugue de son lycée pour vivre une étrange aventure sur les routes de l'est des Etats-Unis, à la rencontre de divers personnages improbables qui font la variété d'une Amérique fucked up. Directeur de la photographie phare du cinéma indépendant new-yorkais, Sean Price Williams nous parle de son passage à la réalisation pour "The Sweet East", présenté à la Quinzaine des cinéastes du Festival de Cannes.

Le cinéaste Serge Bozon revient sur des questions de cinéma qui méritent d'être vues plus doucement. Et, à l'aide de sa loupe, y découvre toujours une leçon.

Le western est aussi vieux que le cinéma. Si son âge d'or est terminé depuis les années 1960, le genre réémerge régulièrement en films et en séries. Sommaire. Il était une fois le western. Et s'il n'en restait que cinq.

On le disait fini, rincé, épuisé, dégoûté. A 82 ans, la plus grande rock star de l'horreur s'invente une carrière d'acteur, s'offre un dernier giallo pour la route, et se fait superbement restaurer par des fans qui l'aiment très fort.

Après Claude Zidi, Alain Chabat, le duo Forester-Langmann et Laurent Tirard, c'est au tour de Guillaume Canet d'imposer sa vision sur grand écran de l'irréductible Gaulois avec "Astérix et Obélix : l'Empire du Milieu". L'acteur-réalisateur revient sur cette aventure. Sommaire. Astérix by Canet. La charge héroïque : les héros made in France sont de retour.