L'idée avait été lancée en 2020 par la Convention citoyenne pour le climat : passer à la semaine de 28 heures. Mais la Convention elle-même l'avait ensuite supprimée de la liste des mesures remises au président, après un rejet à 65 % lors d'un vote interne. Preuve que cette approche ne fait pas consensus, alors qu'elle permettrait pourtant de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Selon une étude suédoise, une diminution de 1 % du temps de travail conduirait en effet à une baisse de 0,80 % des émissions émises par les ménages.

En 2016, l'INRS a mené un vaste exercice de prospective sur les futurs possibles de la production en France à l'horizon 2040. Il a réuni, dons ce cadre, sept organismes partenaires (dont Futuribles), avec pour objectif final d'identifier les enjeux nouveaux pour la santé et la sécurité ou travail. Michel Héry et Catherine Levert, qui ont coordonné cet exercice, en présentent ici les principaux enseignements.

Au croisement des projets de régulation sociale portés par le corporatisme fasciste et le paternalisme industriel, le domaine de l’organisation de la production et du travail durant l’entre-deux-guerres est traversé par de nombreuses initiatives qui cherchent à instituer les normes d’une nouvelle organisation sociale. En suivant le travail pédagogique développée par trois figures emblématiques d’experts du monde des affaires italien, cet article interroge les ressorts culturels et normatifs caractérisant cette « utopie technocratique » qu’est la rationalisation industrielle.

La réforme du travail voulue par le nouveau président de la République française Emmanuel Macron est contestée à l’automne 2017, que ce soit dans la rue ou par les syndicats pourtant les plus proches du gouvernement. En cause : le déséquilibre que cause cette réforme au détriment du salarié. Il est pourtant incontestable qu'une réforme du code du travail est nécessaire, du fait du bouleversement des modes de travail, dont celui causé par la révolution informatique. Les sujets autour desquels baser la réflexion relative à un nouveau droit du travail ?

Bienvenue dans la flash organization ! Le principe est simple : il s'agit d'industrialiser la production participative (également appelée externalisation ouverte ou crowdsourcing en version originale). Une suite de la Révolution de l'intelligence artificielle.

L’on peut aujourd’hui travailler pour une même entreprise avec des statuts bien différents : en intérim, CDD, CDI, en tant qu’auto-entrepreneur ou « porté », comme soustraitant ou indépendant… Cela signifie-t-il pour autant la fin de la collectivité de travail ? Présence d'un encadré : le crédit dopé par les inégalités (interview de Jézabel Couppey-Soubeyran sur les inégalités d'accès au crédit). Fait partie d'un dossier intitulé "Je travaille, donc j'existe ?".

La course pour créer une machine plus performante que l'homme dans tous les domaines bouleverse la géopolitique, le travail, la santé et la création artistique. Sommaire. AI, le basculement du monde. James Manyika : « La plupart des gens utilisent déjà l'IA dans leur quotidien ». Le big bang du travail. Quand l'école apprend à dompter l'IA. Faut-il opérer, docteur ChatGPT ? L'intelligence artificielle à la barre. Ce qu'ils en pensent.

Alors que nos démocraties traversent une crise de représentation et que les inégalités se creusent, que l'organisation du travail est bouleversée par le développement de l'intelligence artificielle, comment renouer avec une vie sociale apaisée ? Où trouver les conditions du respect et de la reconnaissance mutuelles ? Le chancelier Olaf Scholz et le philosophe Axel Honneth, réunis exceptionnellement par nos confrères de l'édition allemande de "Philosophie magazine" à l'occasion du festival phil. Cologne, en débattent.