Dans sa nouvelle publication, "A quoi pense la littérature de jeunesse ?", Edwige Chirouter livre un plaidoyer pour l'abolition des frontières hiérarchiques entre philosophie et littérature, entre littérature générale et littérature de jeunesse, entre concepts et philosophie de terrain. Un ouvrage à dimension politique pour convaincre ceux qui en douteraient encore de l'intérêt des pratiques philosophiques avec les enfants pour une éducation humaniste.

En ce début de XXIe siècle, l’éduc’ pop se rebiffe et renoue avec sa longue histoire politique, après des décennies de mise en sourdine de son potentiel contestataire. Inspirés par le riche héritage des pédagogies alternatives, mêlant volontiers expérience vécue, théorie et pratiques manuelles, les militants de l’éducation populaire inventent de nouveaux outils, pour sortir les savoirs critiques des bibliothèques. Avec un objectif commun : nourrir la puissance d’agir démocratique.

Dans son article "École, démocratie et citoyenneté", Najat Vallaud-Belkacem soulignait opportunément, dans ces colonnes, que l'École n'avait pas uniquement pour vocation de transmettre des connaissances académiques, qu'elle devait aussi "permettre aux jeunes générations de s'initier à la pensée critique, de se confronter à l'altérité sous toutes ses formes et d'apprendre à vivre ensemble".

En matière d'éducation à la démocratie, les choix des pays baltes, où la mémoire de l'ère soviétique est encore vive, pourraient être source d'inspiration pour le reste de l'Europe, en conjuguant enseignements transversaux et participation active des élèves.