L'objectif annoncé des 15 000 réunions dans toute la France pour le Débat national sur l'avenir de l'école était presque déjà réalisé à la mi-décembre. Mais l'extrême diversité des situations, tant du point de vue de l'affluence à ces réunions que de la qualité des échanges, permet aussi bien les appréciations positives que négatives.

La phase de consultation publique du Grand débat sur l'école vient de s'achever. Première conclusion : il faut associer davantage les parents et faire travailler plus efficacement les élèves.

La mise en oeuvre du socle commun des connaissances (lire notre dossier, page 22 à 43), morceau de choix du "projet de loi d'orientation sur l'avenir de l'éducation", ne résume pas les changements à venir à l'école.

Alors que les premières dispositions de la loi d'orientation votée au printemps 2005 commencent à s'appliquer, l'ancien président de la Commission nationale sur l'avenir de l'école, Claude Thélot, revient sur l'occasion manquée qu'a été, selon lui, cette loi.

Le débat national soulevé par la commission Thélot en 2003 n'était pas une innovation. A la fin du XIXe siècle, déjà, le républicain Alexandre Ribot lançait une consultation nationale sur l'enseignement dont les résultats aboutirent à la grande réforme de 1902.

Après des années d'immobilité, la recomposition du paysage universitaire semble engagée.

Face aux contradictions de l'école républicaine et aux sirènes de la réaction, il est temps de sortir de l'impuissance et de l'infantilisation. Charlotte Nordmann plaide pour une autre école, celle de l'autonomie et de l'émancipation.

La condition enseignante est en chantier. Sous couvert de lui redonner sa respectabilité d'antan, le chef de l'Etat ne fait pas mystère de son prof idéal : l'enseignant selon Sarkozy a des missions repensées, un temps de travail annualisé et un salaire modulé selon les tâches qu'il acceptera ou non de prendre en charge, en plus de ses heures de cours.

Un enseignement à la carte, avec des horaires allégés, plus d'autonomie et de soutien mais moins d'options... Surprise, le lycée 2009 emprunte beaucoup aux pédagogues

Créé par un décret impérial du 17 mars 1808, le baccalauréat fête ses 200 ans cette année. Un anniversaire, pas une fête.

Coincidence significative : au moment précis où la Commission européenne relance le programme libéral de la "stratégie de Lisbonne", le gouvernement français présente un projet de loi sur l'éducation qui s'en inspire directement.