La gauche de rupture place ses pions à l’Assemblée nationale et imprime sa marque face au futur exécutif.

Les représentants d'intérêts pensent pouvoir tirer parti des jeux d'alliance promis par la nouvelle cartographie du Palais-Bourbon.

Plusieurs élus redoutent que le Palais-Bourbon tourne au ralenti, tant son éclatement rend difficile la formation de majorités. Avec la possibilité que la vie politique s'écrive ailleurs.

C'est un serpent de mer qui resurgit à chaque crise politique : l'adoption d'un scrutin proportionnel pour les élections législatives. Mais ses modalités sont rarement discutées.

Pendant trois mois de débats laborieux sur le budget, les ambitions rivales des grands chefs et les stratégies contradictoires des groupes politiques ont mené, presque mécaniquement, à une impasse. C'est un échec cuisant pour ceux qui espéraient que l'absence de majorité claire donnerait naissance à un parlementarisme à la française.

L'introduction du scrutin à la proportionnelle pour les législatives pourrait être l'une des mesures marquantes du gouvernement Bayrou. Entre ceux qui estiment que la réforme électorale apporterait une solution à la crise démocratique et ceux qui rétorquent qu'elle enterrerait l'esprit de la Ve République, la controverse ne fait que commencer.

Dans "Paresse pour tous" (éd. Le Tripode), le romancier Hadrien Klent imagine un candidat à la présidentielle faire campagne sur une idée radicale : la semaine de 15 heures. Une mesure à l’opposé des injonctions à travailler toujours plus, qui permettrait "d’envisager une autre façon de vivre". Sommaire. Hadrien Klent : "La paresse, c'est précisément le non-travail". Le café au centre du village. Chère appli, fais-moi des ami-es. Le couple hétéro, aspirateur à temps libre. Les mères solos jouent collectif. A la buvette de l'Assemblée, on bulle utile.

Pour la première fois depuis l’instauration du quinquennat en 2000, les élections législatives françaises des 12 et 19 juin 2022 n’ont donné qu’une majorité relative au président nouvellement réélu Emmanuel Macron. Un nouvel épisode des luttes entre l’exécutif et la représentation nationale ? Entretien avec Michel Winock.

Sous la Ve République, le Parlement a longtemps fait figure de serviteur du pouvoir exécutif. L'existence d'une solide majorité parlementaire en faveur du président de la République (excepté durant les périodes de cohabitation) a incité à considérer l'Assemblée nationale - et, dans une moindre mesure, le Sénat- comme une quasi-chambre d'enregistrement des lois. Or la présence d'une majorité relative de 2022 à 2024, puis l'absence de toute majorité depuis les élections législatives anticipées de l'été dernier ont sensiblement rebattu les cartes.