Sous la Ve République, le Parlement a longtemps fait figure de serviteur du pouvoir exécutif. L'existence d'une solide majorité parlementaire en faveur du président de la République (excepté durant les périodes de cohabitation) a incité à considérer l'Assemblée nationale - et, dans une moindre mesure, le Sénat- comme une quasi-chambre d'enregistrement des lois. Or la présence d'une majorité relative de 2022 à 2024, puis l'absence de toute majorité depuis les élections législatives anticipées de l'été dernier ont sensiblement rebattu les cartes. La nouvelle conjoncture politique invite à s'intéresser de près à l'institution parlementaire, longtemps éclipsée par le pouvoir exécutif. Qu'est-ce que le Parlement ? Quel est son rôle, quelle est l'étendue de ses prérogatives ? Comment et pourquoi le bicamérisme (coexistence de deux chambres) s'est-il imposé en France ? Quels points communs et quelles différences peut-on relever entre le modèle français et les systèmes parlementaires voisins ? Au-delà, assiste-t-on actuellement à un rééquilibrage des pouvoirs et quelles répercussions institutionnelles a-t-il ? Ce dossier s'achève par un débat sur les potentielles évolutions du Parlement français. Sommaire. Grand entretien avec Jean Garrigues : le Parlement sous la Ve République, entre subordination et retour en grâce. Le Parlement français et la production de la loi. Le parlementarisme français en miroir des autres démocraties. Le travail des parlementaires : entre permanences et évolutions. Les pouvoirs de contrôle du Parlement. Le Parlement européen, une institution en essor. Le Sénat : seconde chambre de perfectionnement ou pôle conservateur ? Quelles évolutions envisageables pour le Parlement ? : débat avec Benjamin Morel et Dominique Rousseau. Les plus de la rédaction.