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Au cinéma

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Depuis la fin des années 90, Bertrand Mandico façonne des courts et moyens métrages ne relevant d'aucune catégorie identifiée. On y croise aussi bien des cinéastes oubliés dans la campagne polonaise ("Boro in the Bo"x), qu'une Jeanne d'Arc défigurée errant sur les champs de bataille ("Y-a-t-il une vierge encore vivante ?") ou les fées de Jacques Demy prises de fièvre pornographique ("Notre-Dame des hormones").
Numéros de page :
pp.32-33, 64-73

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"Roar" de Noel Marshall (1981), aberrant film de fauves, sort en salle en version restaurée le 7 février 2018. Sommaire. Des hommes et des crocs. Folie furieuse, entretien avec John Marshall.
Numéros de page :
pp.74-81

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Paul Thomas Anderson est un des cinéastes les plus surprenants du moment. Il embrasse les milieux, les époques, les genres et, tout en poursuivant le même type de personnage obstiné, dominateur, masochiste, propose un éventail stylistique aux nuances infinies. Qui aurait pu prévoir que le cinéaste allait retrouver le rugueux Daniel Day-Lewis de "There Will Be Blood" sous les traits d'un couturier raffiné de la gentry des années 1950 ?
Numéros de page :
pp.6-13

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Quatre ans après un premier court métrage unanimement salué dans de multiples festivals ("Avant que de tout perdre"), le temps de la confirmation est venu pour Xavier Legrand, avec la sortie de son premier long métrage, "Jusqu'à la garde". Immersion glaçante dans le quotidien de la violence conjugale, ce coup d'essai impressionne par sa sensibilité organique, nourrie d'un naturalisme héritier de Pialat autant que d'un découpage de la tension propre au cinéma de genre.
Numéros de page :
pp.24-31

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Les esprits chagrins qui ne manqueront pas de montrer du doigt ce qu'ils croient être démodé ou naïf chez Spielberg, devraient prendre la peine de voir ce que «montre » ("dénonce" serait déplacé et peu dans le ton du cinéaste) "The Post" à l'heure de l'administration Trump : les fake news fabriquées de toutes pièces, la vérité étouffée, la diabolisation de la presse à des fins de dissimulation politique, le sacrifice cynique des vies humaines.
Numéros de page :
pp.34-35

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Il n'y a que quelques kilomètres de la Station zoologique à la Terre des feux, du site de Marey à celui de "Gomorra": ça pourrait être l'axe actuel du cinéma napolitain. Il court entre la vitalité animale et l'emprise du désastre, entre le réalisme fondamental et le cliché pollué.
Numéros de page :
pp.74-81

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Trois ans après "Vie sauvage", qui retraçait la longue cavale à l'écart du monde d'un père et de ses deux enfants, Cédric Kahn, avec "La Prière", s'intéresse de nouveau à un univers isolé, hors du temps, celui d'une communauté chrétienne où trouvent refuge des toxicomanes au bout du chemin. A travers le destin de Thomas, il filme cette vie collective rythmée par le travail manuel et surtout le culte, la prière et les chants.
Numéros de page :
pp.6-8, 10-14

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On la connaissait comme l'une des actrices américaines les plus douées de sa génération pour la comédie. Qualifiée à juste titre par les critiques newyorkais de « nouvelle Irene Dunne », elle est admirable dans "Frances Ha", "Mistress America", "Maggie a un plan", où son ancrage dans une réalité sociale laisse toujours la place à l'expression affectueuse d'une légèreté mélancolique contrant les absurdités de l'existence. Sa profondeur du jeu est désormais à l'oeuvre dans sa première réalisation en solo : "Lady Bird".
Numéros de page :
pp.26-33

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A l'image d'un train lancé à pleine vitesse, qui ne cesse ici de faire des allers-retours entre Paris et Annecy, Eva déploie la densité d'une énergie liée à l'attraction des instincts. Adaptant le roman "Eve" de James Hadley Chase paru en 1945, Benoit Jacquot déplace l'intrigue hollywoodienne dans le milieu du théâtre français actuel et renoue avec le pari cinématographique d'une de ses plus belles emprises amoureuses, réalisé dans Adolphe (2002) : la passion d'un jeune homme pour une femme plus âgée.
Numéros de page :
pp.38-39

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Sa vie entière, Federico Fellini fut fasciné par Venise. A partir du Casanova, et en particulier après 1980, cette fascination devint une véritable obsession. C'était un esprit extrêmement précis. Il n'ignorait aucun détail de l'histoire de la ville : il lut de très nombreux livres sur Venise et si quelque chose lui échappait, il demandait des informations à des amis ou à des chercheurs.
Numéros de page :
pp.62-63

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Le cinéma français entretient un rapport particulier avec le monde pastoral. Dans ce pays où, il y a encore un siècle, près des trois-quarts de la population tirait directement sa subsistance de la terre, la paysannerie n'a jamais véritablement infusé l'imaginaire ni suscité d'iconicité semblable à celle qui a accompagné l'histoire romaine, historié la geste américaine ou sacralisé l'héroïsme soviétique.
Numéros de page :
pp.67-71

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On se souvient que "Grand Budapest Hotel" s'ouvrait sur le pèlerinage enneigé d'une adolescente auprès de la statue d'un «auteur» à la fois inconnu et générique, superbe geste de reconnaissance ému aux fondatrices émotions de lecture de nos jeunes années. S'il y a une dimension «littéraire» dans le cinéma de Wes Anderson, elle se joue dans cette fidélité à cet instinct de découverte assouvi par les livres.
Numéros de page :
pp.6-10, 12-18, 20-25