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Au cinéma

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"Coco" remplit le cahier des charges d'une production Walt Disney, tout en le dynamitant par l'extension à une dimension intergénérationnelle qui fait fi de la mort terrestre. S'il est attendu que les enfants doivent se frotter à l'autorité parentale afin d'affirmer une part de leur identité, peu nombreux sont ceux qui ont l'occasion de se confronter à une génération au-delà de leurs grands-parents : Miguel, lui, aura affaire à ceux partis bien avant sa naissance.
Numéros de page :
pp.42-43

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Je m'intéresse ici au rapport à l'espace et aux caractères du mouvement dans les "Charlot", et à ce qui distingue, sur ce point, le génie de Chaplin de celui des autres maîtres du burlesque.
Numéros de page :
pp.66-72

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Les deux premiers films de Martin McDonagh ("Bons Baisers de Bruges", "7 Psychopathes") avaient déjà attiré notre attention. Ils étaient poétiques et audacieux, mais, surtout le deuxième, inégaux. Avec "3 Billboards, les panneaux de la vengeance", la réussite est totale. Adepte du mélange des genres, devenu maître dans l'art de passer du comique au tragique, le cinéaste angle-irlandais tire profit de son expérience d'auteur dramatique pour conduire avec sûreté une intrigue aux développements inattendus.
Numéros de page :
pp.16-20, 22-27

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Le temps de l'adolescence est assurément celui du "Blé en herbe". A la suite de Colette - à laquelle on a emprunté la formule - ou de Robert Mulligan, réalisateur du si subtil "Un été 42" ("Summer of '42", 1971), chaque adulte y voit rétrospectivement un moment privilégié au cours duquel il a découvert, au-delà du conflit de générations, le bonheur et la douleur d'aimer. Gudmundur Arnar Gudmundsson, jeune réalisateur islandais semble s'inscrire dans cette logique.
Numéros de page :
pp.38-39

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Marcela Said court deux lièvres à la fois. Le portrait d'une femme et le portrait d'une société. Celui de "Mariana" et celui de "Los Perros". Le titre français et le titre original en espagnol conviennent aussi bien l'un que l'autre. Surtout, ils prennent tous deux le parfait contre-pied de la complexité des entrelacs du récit qui va suivre.
Numéros de page :
pp.40-41

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"A Ghost Story" s'inscrit dans la catégorie très peu représentée des films de fantômes qui adoptent le point de vue du revenant. Il n'est pas question ici de savourer, en compagnie du spectre, les plus ou moins bons tours joués aux vivants dans le registre de la comédie fantastique ou du film d'horreur, comme dans "Poltergeist" ou "Beetlejuice", ni de partager avec lui une sorte de réalité décalquée de la nôtre dans un monde parallèle, à la manière des "Autres".
Numéros de page :
pp.44-45

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C'est une histoire vieille comme le monde, que celle de l'affrontement sans fin entre deux familles, deux tribus, deux nations rivales : les Capulet contre les Montaigu, les sudistes contre les nordistes, les sunnites contre les chiites, les chiraquiens contre les balladuriens... Ici, les Longeverne contre les Velrans. Les parents de ces deux villages se sont toujours empoignés et, tribalisme oblige, les enfants ont repris le flambeau et l'épée. Après l'école, "tous à la Sablière !" Et les coups pleuvent.
Numéros de page :
pp.70-72

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Les six premiers films de Hong Sang-soo, du "Jour où le cochon est tombé dans le puits" (1996) à "Conte de cinéma" (2005), comportent vingt-six scènes de sexe. Crues et cruelles, vides et répétitives, creuses et laconiques, elles forment un empilement anti-érotique unique dans l'histoire du cinéma. Parce qu'elles sont tristes ? Oh oui... Mais pour un geste maladroit, pour un son qui échappe à une gorge, pour un accessoire qui traîne là, elles sont aussi infiniment belles.
Numéros de page :
pp.106-108

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Révélée en 2016 à Locarno, cette première fiction d'un cinéaste de 33 ans est la plus belle surprise que le cinéma polonais nous avait réservée depuis longtemps. Jan P. Matuszynski, dans "The Last Family", raconte la vie de Zdzislaw Beksinski dans une perspective qui n'est ni historique, ni politique, ni à proprement parler, biographique.
Numéros de page :
pp.38-39

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Ce diptyque de moyens métrages vient réchauffer un peu notre hiver, rappelant la beauté de filmer l'été, de le faire vivre, jusque dans la salle de cinéma, comme un milieu enveloppant, doublé d'une disposition affective perméable aux variations du dehors. Suivant ce désir, "Rien sauf l'été" et "Le Film de l'été" s'engagent sur des voies dont les géographies apparentes divergent.
Numéros de page :
pp.44-48

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"Phantom Thread" n'est ni un film sur la mode, ni l'autoportrait de son auteur en créateur obsessionnel, ni une énième variation sur le thème du coup de foudre qui se transforme en amour écrasant. Il y a de tout cela, bien sûr : la précision avec laquelle Paul Thomas Anderson restitue l'univers d'une maison de couture londonienne des années 50 et le travail auquel on s'y livre rappelle naturellement le penchant pour l'obsession du cinéaste. Mais le coeur du film se trouve ailleurs. Sommaire. Film fantôme. Trois cimes.
Numéros de page :
pp.20-22, 24-27

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La carrière erratique de David Cordon Green et le pitch "based on a true story" de "Stronger" (la reconstruction d'une victime de l 'attentat du marathon de Boston en avril 2013) n'incitaient pas forcément à l'optimisme. On voyait déjà se profiler le mélo tire-larmes tout entier dévolu au «rôle à Oscar» pour un Jake Gyllenhaal sans jambes ni prothèses.
Numéros de page :
pp.28-31