"28 ans plus tard", le 3e film d'une saga d'horreur culte, sort enfin après 18 ans d'attente ! Mais les films et les séries de zombies n'ont jamais quitté les écrans...

Qui êtes-vous, Sean Baker ? En vingt-cinq ans de carrière et huit films singuliers, le cinéaste indépendant américain a fait des marges le coeur battant de son oeuvre. Rencontre avec un inclassable qui a enfin trouvé sa place à travers "Anora", récompensé de la Palme d'or au dernier Festival de Cannes.

Après le destin tragique de Tori et Lokita, Jean-Pierre et Luc Dardenne racontent le sauvetage de cinq "jeunes mères" qui vivent dans une maison maternelle. Toujours en lien étroit avec le réel, les cinéastes tracent des chemins qui conduisent vers la lumière. Des chemins qui s'entrecroisent pour leur permettre de signer un grand film choral, une première dans leur cinéma de fiction (ils l'avaient déjà expérimenté en documentaire). Pour cela, ils adaptent leur art du récit, en passant par l'ellipse et en jouant autrement sur les attentes du spectateur.

Le Singapourien Yeo Siew-hua avait été révélé par son premier long métrage de fiction, "Les Étendues imaginaires" (voir n° 697, mars 2019, critique et entretien). Ce film partait, comme "Stranger Eyes", qui sort ce mois-ci, d'une disparition mystérieuse ("Je suis fan des films d'enquête", disait le cinéaste), pour aboutir à une réflexion vertigineuse, à la fois sociale et métaphysique. Avec "Stranger Eyes", le motif du polar voyeuriste est décliné de façon imprévisible, pour produire une oeuvre fascinante sur la solitude connectée et l'obsession de la télésurveillance.

Dans ce troisième volet de la trilogie de "Jeunesse" (après "Le Printemps", voir n° 755, p. 36, et "Les Tourments", voir n° 770, p. 44), Wang Bing déserte les bas-fonds de l'industrie textile au profit d'une échappée salutaire vers des contrées plus lumineuses. Une pause bienvenue dans l'enfer tayloriste de la confection qui clôt avec brio cette magistrale série documentaire sur la Chine contemporaine.

Après "The French Dispatch" (2021) et "Asteroid City" (2023), le réalisateur délaisse les enchâssements pour nous engager dans un récit d'apprivoisement familial. Un pari gagnant où la mélancolie de Wes Anderson prend une dimension extatique inédite mêlée à une introspection intime émouvante.

Le dernier projet de Laurent Cantet, disparu en avril 2024, a été terminé par son ami et collaborateur de longue date, Robin Campillo, pour devenir "Enzo", superbe portrait d'un adolescent gêné par son appartenance de classe et les paradoxes de son désir.

Dans un film aérien porté par un casting de haut vol, Cédric Klapisch confronte, à la fin du XIXe siècle et à l'époque contemporaine, les destins de personnages soumis aux bouleversements artistiques, techniques et culturels. Si afféteries et discours signifiants surchargent par moments l'entreprise, l'enthousiasme qui s'en dégage contamine aisément le spectateur.

"Positif" n'était pas revenu sur ce chef-d'oeuvre du cinéma ukrainien depuis le premier article lumineux signé par Robert Benayoun en juin 1966 (n° 76). Le film incandescent de Sergueï Paradjanov n'a rien perdu de sa modernité ni de sa magie !

Acrobate au Cirque du Soleil puis chorégraphe, Alain Gauthier a appris aux cascadeurs et comédiens de "La Planète des singes : Le Nouveau Royaume" (au ciné le 8 mai) à jouer aux singes. Il a accepté de répondre aux questions des lecteurs de "SVJ".

En plein Japon féodal, un ancien samouraï doit laver son honneur bafoué. Il emploiera pour cela les règles ancestrales du jeu de go, mettant en lumière les ressorts ultimes de la vengeance.