Présenté en compétition officielle avant sa sortie, "Jeunes Mères", le nouveau film de Jean-Pierre et Luc Dardenne, redéfinit leur style en affichant une pointe d'optimisme à la lisière du feel-good movie.

Des adolescentes sans ressources à l'heure du choix : doivent-elles garder leur bébé ou l'abandonner ? Une oeuvre poignante, tournée vers la vie.

Les frères Dardenne se renouvellent avec "Jeunes Mères", présenté en compétition à Cannes et sortant en salle simultanément.

"Vous n'avez rien contre la jeunesse ?" Pour "Nouvelle Vague", qui remet en scène Belmondo sur les Champs-Elysées d'"A bout de souffie", Richard Linklater confiait aux "Cahiers" avoir moins fabriqué un artefact historique que rassemblé une nouvelle bande de jeunes - des acteurs pour la plupart inconnus. Et si la sélection officielle de 2025, qui semble lui emboîter le pas, avait tiré les leçons du palmarès 2024 ?

Après le destin tragique de Tori et Lokita, Jean-Pierre et Luc Dardenne racontent le sauvetage de cinq "jeunes mères" qui vivent dans une maison maternelle. Toujours en lien étroit avec le réel, les cinéastes tracent des chemins qui conduisent vers la lumière. Des chemins qui s'entrecroisent pour leur permettre de signer un grand film choral, une première dans leur cinéma de fiction (ils l'avaient déjà expérimenté en documentaire). Pour cela, ils adaptent leur art du récit, en passant par l'ellipse et en jouant autrement sur les attentes du spectateur.

Cinq mineures confrontées à la maternité se croisent et se côtoient dans un foyer où elles tentent de réparer des traumatismes, des manques, des blessures et des peines.

En lice pour une troisième Palme d'or, les frères wallons passent, avec "Jeunes Mères", qui entremêle le destin de cinq adolescentes, leur cinéma du singulier au pluriel. L'occasion idéale pour évoquer cette révolution copernicienne et leur relation avec un festival qui a bouleversé leur vie.