Philosophe, essayiste. - Chercheur au CNRS depuis 1971, directeur depuis 1987 du CRAL, Centre de recherches sur les arts et le langage (en 2002)

Fantaisies de langage, inventions verbales, jeux de mots, jeux de lettres, calembours malicieux, toutes ces citations classées (selon le voeu de Queneau) sous soixante-dix rubriques de "Adjudant" à "Zouave" en passant par "Amour", "Culture", "Famille", "Intellect", "Logique", "Psychanalyse", "Vertu", etc. en font un Queneau savoureux : toute phrase est à savourer comme un chaud-froid.

«Je ne peux plus tenir entre mes mains ton visage mais ton regard donne un sens au théâtre où mon ombre s'agite. Je m'arrange pour citer ton nom et tout prend forme et densité. En t'évoquant je me fais exister. Grâce à toi, mon centre est ailleurs qu'en moi. C'était vrai, toi vivante. C'est encore vrai, toi morte. Je suis orienté par l'infini de ton visage. Je t'aime tendrement. Je fais bouger la photo où brillent tes yeux de douceur et de victoire et tu te mets à vivre, tu es vivante.»

Un roman qui relate avec violence les nuits et petits matins d'un homosexuel parisien à la recherche de la "baise du siècle". Premier roman écrit sous un pseudonyme.

L'auteur et sa compagne Laurence nous entraînent dans un de ces tours du monde dont ils ont le secret. En volant, comme en jouant. En suivant un "merveilleux nuage" comme dirait Baudelaire. Ce nuage et sa compagne, la nuée qu'il aime, vont devenir à leur tour humains, puis oiseaux de mer. Ainsi se révèle peu à peu le sens suprême de la vie, qui est l'amour du couple.

Les Français, jadis épris de clarté et qui avaient sans cesse le mot logique à la bouche, se sont mués, depuis une trentaine d'années, en un peuple ésotérique, hermétique et incantatoire. Tel est le constat de l'académicien qui s'attaque avec humour à l'utilisation abusive de l'anglais, du charabia administratif et de la langue de bois des politiciens.