L'auteur, en 2003, du best-seller "les Cerfs-volants de Kaboul", est ambassadeur de bonne volonté pour le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU. Trois ans après la mort du petit Aylan Kurdi sur une plage de Turquie, il publie un court ouvrage illustré. Un cri d'alarme.

Certains discours politiques dépeignent l'immigration comme une invention du monde moderne - et en font souvent une menace, à éviter sous peine d'appauvrir le pays d'accueil. Et si l'immigration était un phénomène naturel? Un nouveau livre publié au Royaume-Uni constate que le mouvement est une part inhérente de l'histoire de l'humanité...

Avec les élections européennes, la question de l'immigration est plus que jamais d'actualité. Un sujet dont s'est déjà emparée la science, étudiant les flux migratoires de façon précise et objective. Surprise : ces travaux remettent en cause certaines idées reçues, alors même que celles-ci nourrissent les débats. Démonstration en trois points.

L'"Exil" vient du latin exilium, dérivé d'ex solo, qui veut dire "hors du sol". Ainsi, pour qu'il y ait exil, il faut tout d'abord qu'il y ait une possession du sol ou une propriété privée d'un territoire dont une certaine autorité bannit, expulse ou exile quelqu'un. A partir de cette étymologie, Khaldoun Nabwani, philosophe d'origine syrienne, soutient l'idée selon laquelle la propriété privée du sol, dans le sens rousseauiste du terme, n'est pas seulement l'"origine et les fondements de l'inégalité parmi les les hommes", mais aussi l'origine et les fondements de l'exil.