Washington et Pékin sont convenus le 12 mai d’une réduction des droits de douane mutuels pendant quatre-vingt-dix jours. La preuve, pour ce magazine hostile au président américain, que s’opposer à lui porte ses fruits.

"11 décembre 2001 - 2 avril 2025. De l'entrée de la Chine dans l'OMC à l'offensive commerciale de Trump." Voici sans doute l'épitaphe de la mondialisation sous sa forme moderne. Avec des effets colossaux sur le commerce, les prix, l'emploi et l'industrie.

Bouleversé par l'offensive de Donald Trump, le commerce mondial est forcé de se réinventer. De nouvelles alliances émergent, confortant le rôle moteur de l'Asie dans les échanges.

La position de premier exportateur mondial de la Chine s'accompagne d'une dépendance accrue du reste du monde, alors qu'elle-même a pour objectif de faire reposer son économie sur des produits domestiques, et d'être présente tout au long des chaînes de valeur. Ainsi, par exemple, elle maîtrise toutes les étapes de la fabrication de batteries pour véhicules électriques, des minerais au produit final, rendant les autres pays dépendants.

Seule certitude dans l’incertitude ambiante : les dégâts collatéraux seront immenses. Détails. Pas de chiffres.

De nombreux pays s’empressent de chercher de nouveaux partenaires, mais l’ombre du conflit entre les États-Unis et la Chine plane sur leurs efforts. Détails. Pas de chiffres.

Un système monétaire multipolaire réduisant la place du billet vert devient une hypothèse sérieuse de long terme. Détails. Pas de chiffres.

En économie comme dans tant d'autres domaines, les événements majeurs passent souvent inaperçus. La fin de la domination des économies avancées n'a pas échappé à cette règle. En 2009, la crise ouverte par l'effondrement du marché des prêts hypothécaires à risque (les subprimes) concentrait l'attention des pouvoirs publics et des observateurs. Au même moment, la part des économies avancées dans le produit intérieur brut (PIB) mondial exprimé en parité de pouvoir d'achat passait sous la barre des 50 %. Elle n'était plus que de 40% en 2024, contre près de 65% au début des années quatre-vingt-dix.

Les cinq mansuétudes considérées comme acquises qui sont désormais des luxes qu’elle ne peut plus s’offrir. Détails. Pas de chiffres.

L’ancien Première ministre britannique évoque les droits de douane, les manoeuvres de Boris Johnson et le moment où Donald Trump lui a tenu la main.

L'offensive commerciale menée par les Etats-Unis ne constitue pas une véritable rupture dans la politique américaine à l'égard de la Chine. Mais, cette fois, Pékin a décidé de tenir tête. Par un renversement difficile à concevoir il y a trente ans, c'est désormais le Parti communiste chinois (PCC), et non la Maison Blanche, qui s'érige en défenseur du multilatéralisme et du libre-échange. Détails. Pas de chiffres.

La guerre commerciale de Donald Trump reflète l’évolution d’un monde où l’intérêt économique rationnel est passé au second plan derrière les jeux politiques.