L'école doit se réformer. Etape indispensable à l'heure où les blocages marquent chaque niveau du système, où la violence mine les établissements les plus difficiles, où le goût des apparentissages paraît s'être un peu perdu... et alors même que la demande d'une meilleure formation devient une exigence.

La carte scolaire fait descendre parents et enseignants dans la rue. Ensemble contre l'insuffisance des moyens, ensemble contre le gel de l'emploi public.

A pays démocratique, école démocratique. Rien de plus évident, sauf que la démocratie redistribue les rôles - élèves-maître, jeune-adulte - jusqu'ici plus réglés par la discipline et par l'autorit".

Reconnue ou non, la hiérarchie des disciplines existe. Conseils de classe, coefficients très inégaux lors des examens, la "carrière" scolaire des élèves intègre ce classement.

La réforme des IUFM voulue par Jack Lang vise à former des enseignants plus proches de la réalité scolaire.

L'Italie chamboule toute sa scolarité, baccalauréat compris. Une rationalisation aux airs de "tabula rasa" impensable en France et aussi courageuse que nécessaire. Reportage dans une école qui vit déjà à l'heure de la réforme.

La réforme des Capes et des IUFM figure parmi les dossiers sensibles que doit traiter Jack Lang. Sans délai. Car se profile le recrutement de 185 000 professeurs dans les cinq ans. Des enseignants qui attendent d'être mieux préparés à leur futur métier.

Les partis de droite en sont convaincus : l'école sera au centre de la présidentielle et des législatives de 2002.

Finis les clivages partisans, les grandes réformes de rupture, les vieux démons. Aujourd'hui, quand la droite parle d'école, elle se veut modeste, modérée et consensuelle.

L'ancien ministre de l'éducation nationale rallie un nombre croissant de professeurs.

Démocratiser, autonomiser, innover : telles sont les trois priorités de Noël Mamère, candidat des Verts, pour rendre l'école plus juste.