A chacun de ses passages à Paris, Sir Ken Robinson multiplie les conférences, autour de ses thématiques de prédilection : l'éducation, la créativité et la nécessité pour chacun de trouver son élément, sa voie. Cette fois-ci, il nous a également accordé un entretien.

Depuis l’instauration du socle commun et l’incitation des enseignants à mettre en œuvre des «  tâches complexes  » dans leurs classes, on assiste à un foisonnement de propositions, personnelles et institutionnelles. Un dossier pour poursuivre la réflexion et nous aider à faire des choix pédagogiques et didactiques plus pertinents. Sommaire. Au-delà des modes, les enjeux (éditorial). COMPLEXE ? PAS SI SIMPLE... La construction du problème. Simple ou complexe, oui mais pour qui ? Une leçon qui vaut bien un fromage. A quelle tâche répond l’élève ? Coopération contre passivité.

Au colloque de la Fédération nationale des associations des maîtres E ( Fname) à Paris consacré aux « processus d'apprentissage », le 6 octobre 2017, Viviane Bouysse, inspectrice générale, donnait une conférence très stimulante, pour le millier de participants présents, autour de l'articulation entre recherche et enseignement. Elle répond ici à nos questions.

Critique de l'ouvrage "L'innovation pédagogique, mythes et réalités" et entretien avec l'auteur, André Tricot.

Ils ont le pétrole, on a les idées. Et les cerveaux ! Encore faut-il faire fructifier ce capital, souscrire cette assurance-vie sur notre avenir. Nous devons donc cultiver les millions de cerveaux qui ne demandent qu'à s'épanouir. La charrue de l'esprit, celle qui laboure les champs où pousseront les idées, c'est l'IRM. L'engrais du génie, qui fertilise le terreau de la créativité, ce sont les neurosciences. Voilà la nouvelle approche de l'éducation, celle qui révèle au pédagogue la matière dont sont faits les esprits qu'il a pour mission d'instruire et de former.

Face aux mauvais résultats qui s'enchaînent, le ministre de l'Éducation Gabriel Attal vient d'annoncer une série de réformes pour "remettre de l'exigence" à l'école. Mais que manque-t-il vraiment à notre méthode d'enseignement ? Nous avons posé la question aux scientifiques.

Soutenu par le ministre Jean-Michel Blanquer, le chercheur Stanislas Dehaene voudrait combattre l'échec scolaire grâce aux découvertes sur les mécanismes de la cognition. Au risque de réduire les élèves à leur cerveau, hors de toute réalité sociale.

L’école, en tant que technologie de transmission de l’intelligence, est d’ores et déjà une technologie dépassée. Sa modernisation accélérée sous l’effet des technologies numériques constituera en réalité les derniers feux d’une institution vouée à prendre place dans l’histoire au rayon des curiosités du passé, fondées sur une science approximative, au même titre que les sanatoriums.

Comment rendre l'école plus efficace et plus égalitaire, sans pour autant faire peser une pression démesurée sur les élèves, les enseignants ou les familles ? L'équation n'a rien de simple, mais des alliés inattendus pourraient aider à la résoudre : les méthodes développées dans la première moitié du XXe siècle par plusieurs pédagogues visionnaires, comme Maria Montessori ou Célestin Freinet.

Depuis la célèbre distinction introduite par Jean Piaget entre «réussir» et «comprendre», conscience de ses apprentissages constitue un objectif central de tout enseignement. De la maternelle à l'université, apprendre, c'est aussi savoir qu'on apprend et comment on y arrive. Dès lors, accompagner un élève ou un étudiant dans ses apprentissages, c'est également l'inciter à s'interroger sur ses manières d'apprendre et l'outiller de façon qu'il les contrôle délibérément. Le concept de métacognition vise précisément à rendre compte de ce regard second sur les apprentissages.

Comment faire en sorte que les résultats de la recherche servent de point d'appui aux réformes en matière de politique éducative ? L'une des pistes évoquées au cours de la conférence de comparaisons internationales « La gouvernance des politiques éducatives », proposée par le Cnesco (Centre national d'étude des systèmes scolaires) en novembre dernier, serait d'instituer des lieux d'intermédiation, voire « de traduction », entre chercheurs, praticiens et politiques.