Alors qu'aux Etats-Unis certains dirigeants - dont une ancienne vice-ministre américaine de l'éducation - critiquent la mise en compétition des établissements et l'évaluation des élèves, cette logique inspire les réformes françaises. Le gouvernement tente d'affaiblir le statut des enseignants, un corps traditionnellement revendicatif, en individualisant les carrières.

A l'Education, il a tenu tous les rôles : prof, directeur de cabinet, ministre délégué... le voilà, depuis un an, seul maître à bord, habile et provocateur à la fois, soucieux surtout de montrer à l'Elysée qu'en dépit de ses déboires électoraux, il reste le meilleur élève de la classe gouvernementale.

Le ministre a fait des compromis avec le principal syndicat d'enseignants. Que reste-t-il de son projet ?

La réforme du secondaire est une nécessité. Mais le ministre de l'Education a confondu vitesse et précipitation. Tandis qu'à l'Elysée montait la crainte d'une fronde de la jeunesse

Chargé d'une délicate mission de concertation, le directeur de Sciences-Po teste une nouvelle formule de lycée depuis 2005.

Chargé par Nicolas Sarkozy de relancer la réforme du lycée, le directeur de Sciences-Po s'attaque aux tabous. Il explique aussi pourquoi il vient de refuser d'entrer au gouvernement

La grogne des enseignants parisiens contre la semaine de quatre jours et demi est le premier coup dur vécu par le ministre de l'Education. Elle pourrait faire tache d'huile.

Pour refonder l'école, il voulait agir vite en modifiant l'organisation de la semaine scolaire. A l'Elysée et à Matignon, la prudence l'a finalement emporté. Et, du coup, c'est la crédibilité du ministre et la détermination de l'Etat que testent désormais enseignants en colère et élus sur la défensive.

La semaine de quatre jours et demi fait des mécontents. Mais c'est moins le principe qui en est contesté que la mise en oeuvre.

A l'heure où la réforme Peillon suscite des résistances, celui qui fut, il y a dix ans, le maître d'oeuvre du grand débat national sur l'avenir de l'école juge la politique actuelle.

Echec scolaire, malaise des profs... Le modèle éducatif français est en panne. De sa transformation dépend pourtant le déblocage de la société tout entière. Diagnostic et solutions concrètes à la veille de la mobilisation enseignante du 19 mars 2011.