Au Musée du Quai Branly, "Enfers et fantômes d'Asie" raconte comment, en Chine, en Thaïlande ou au Japon, on dépeint les esprits. Une familiarité qui peut donner lieu à une imagerie grotesque.

Un casque sur la tête, un siège pivotant et vous voilà propulsé dans un autre monde, fantasmatique ou terriblement réaliste : les nouvelles technologies ouvrent le champ des possibles. Sur le continent quelques artistes s'en emparent.

Centré sur l'archive et la recherche documentaire, le travail de Muriel Pic, écrivain, poète, chercheuse et traductrice née en 1974, suscite un intérêt croissant. Visant à capter l'aura du document afin d'en mobiliser la force révélatrice pour critiquer le présent, son art du montage s'exprime dans de brefs livres enjambant les frontières entre genres et disciplines ("Elégies documentaires", Macula, 2016 ; "En regardant le sang des bêtes", Trente-trois morceaux, 2017).

De l'Antiquité à nos jours, l'or traverse l'histoire de l'art. Symbole de pouvoir, expression du divin, il peut aussi se révéler mortifère. «Or», l'exposition du Mucem, donne à voir l'ambivalence de ce matériau tantôt exalté, tantôt méprisé et fustigé par les artistes.

Peur sur la Seine... Une remarquable expo, inquiétante et érudite, pour s'initier aux Enfers et Fantômes d'Asie au Musée du quai Branly.

Si les figures humaines en polyester et fibre de verre, au réalisme froid, de John De Andrea sont connues et repérables, l'artiste qui les crée l'est beaucoup moins. Et pour cause, l'homme est secret, plus porté sur l'introspection que sur le commentaire de son oeuvre. Erik Verhagen, qui l'a rencontré chez lui, dans le Colorado, analyse l'oeuvre dans le contexte de l'art outre-Atlantique des années 1960 et 1970 et rapporte les fragments d'une conversation intimiste. La galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, à Paris, expose ses oeuvres jusqu'au 21 juillet 2018.

Grinçante et cruelle, sa peinture figurative s'adresse à nos tripes davantage qu'à notre intellect. Est-ce la raison pour laquelle l'artiste, 83 ans, a été si longtemps ignorée des musées français? Le Musée de l'Orangerie lui consacre une exposition.

Les oeuvres de Nicolas Tubéry mêlent les médiums et les genres: sculpture, cinéma, installation, documentaire. D'un rodéo chilien à une foire aux chevaux dans le Tarn, en passant par le stade de football et la fête de famille, l'artiste filme des rituels contemporains traversés par un ensemble de codes et de traditions. Il exposait cet été aux Ateliers des Arques, dans le cadre de la 28" Résidence intitulée Agir dans son lieu.

Electron libre de l'art contemporain, Franz West fait l'objet de sa première grande rétrospective à Beaubourg. Où l'on redécouvre, six ans après la mort de l'artiste autrichien, une oeuvre littéralement rugueuse et délicate à saisir, mais toujours passionnante.

Une exposition du Musée du quai Branly propose un panorama de la création malgache. Nous y avons traqué l'animal emblématique de la Grande Ile.