Entre le XIe et le XIIe siècle, on assiste à une évolution des moyens d'expression des idéologies monastiques : on passe de l'hagiographie à une conception plus pastorale de la parole. Les textes hagiographiques permettent de comprendre les limites et les enjeux de cette évolution, qui a joué un rôle de premier plan dans l'histoire des idéologies cléricales.

Histoire de l'Inde du Nord, de l'urbanisation du VIe siècle av. J.-C. à la mise en place du sultanat de Delhi, au XIIIe siècle, marquant l'apparition d'une Inde politique musulmane. Les contributeurs décrivent notamment l'émergence des grandes religions indiennes, qui s'interpénètrent et partagent un socle culturel commun lié au sanskrit, avant les bouleversements engendrés par l'islam.

Cet ouvrage redonne une mémoire aux reines oubliées, celles qui sont dans l'ombre de leur mari, et s'interroge sur la véritable nature de leur pouvoir et leurs fonctions au sein de la cour du royaume de France. Il tente de faire comprendre la spécificité du triple statut de la reine : épouse du roi, femme politique et symbole monarchique.

Anselme de Cantorbéry:«Je tendais vers Dieu et je suis tombé sur moi-même!» En propageant par l'écrit différents exercices - lecture, méditation, prière, contemplation -, des clercs ont inventé la spiritualité comme un art de l'intériorité, une manière de reconnaître la présence d'une transcendance dans l'intimité humaine. À la fin du XI' siècle, la spiritualité est à l'origine d'un genre littéraire, la «méditation». Au XII', siècle de l'éveil de la conscience et de l'intériorisation, elle devient une technique spirituelle. Du XIII' au XV', c'est une tradition proposée au plus grand nombre; les textes spirituels atteignent des laïcs, hommes et femmes. Inséparable de l'essor d'une civilisation du livre, le développement de la spiritualité fait du texte le moyen privilégié pour comprendre le monde extérieur et se déchiffrer soi-même. Depuis les méditations fondatrices d'Anselme (XI' s.) jusqu'à la simplicité de l'Imitation du Christ (XV' s.) en passant par l'incendie d'amour de Bonaventure (XIII' s.), sont ici réunis les écrits les plus diffusés au Moyen Âge. Même s'ils ne relèvent pas de la mystique entendue comme une science de l'âme constituée en discours autonome (qui sera la mystique de l'âge moderne), ils peuvent être à bon droit qualifiés de mystiques. Quant à leurs auteurs, ils ont en partage la prose d'art latine et une sensibilité littéraire. Pour eux, écrire est en soi un exercice spirituel. Aussi leur prose se lit-elle souvent comme de la poésie. Qu'en faire aujourd'hui' Entre une lecture dans la foi et celle du «développement personnel» (qui est une spiritualité sans Dieu), libre à chacun de mesurer la distance qui nous sépare de ces 'uvres, de reconnaître la proximité qu'elles entretiennent avec notre culture, et de se poser les questions qu'elles soulèvent et qui sont toujours les nôtres.

Dans les derniers siècles du Moyen Age, la gastronomie apparaît dans le champ de l'écrit. Les livres de cuisine et les manuels diététiques se multiplient, traduisant l'intérêt pour la nourriture. Ces livres et les images qui les accompagnent révèlent une codification des pratiques culinaires que l'auteur s'attache à étudier.