Avec le développement des services de patinettes électriques en libre-service, un nouveau petit boulot est né aux Etats-Unis : chargeur nocturne de batteries.

Les nouveaux acteurs de la mobilité se livrent une bataille farouche pour conquérir les utilisateurs. La Ville de Paris tente de réguler ce marché.

Un journaliste allemand s’est lancé un défi : relier Hambourg à Berlin sur une trottinette électrique. Quatre jours de périple, 306 kilomètres, cinq Länder à traverser.

Le marché de la patinette électrique explose. De plus en plus sophistiqué (et onéreux), l'engin séduit : cadres dans le vent, étudiants pressés, jeunes retraités qui pètent la forme. L'enthousiasme est tel qu'il pousse certains à quelques transgressions, sanctionnées aussi sec en tibias cassés et amendes corsées.

Si à Paris l'arrivée de ces nouveaux engins est synonyme d'anarchie sur les trottoirs, à Bordeaux, la cohabitation se passe bien. Voici pourquoi.

La course aux bénéfices est l'enjeu principal du leader de la trottinette en libre service. qui mise sur une machine plus robuste.

La désindustrialisation et les persécutions qui s'abattent sur l'économie du pays n'ont pas raison de la pugnacité de ses entrepreneurs. Exemple : le marché des EDPM, ces "engins de déplacement personnel motorisés", que les citadins s'arrachent. Tour de France des fabricants des meilleures trot' électriques du moment.

L'arrivée dans les grandes villes françaises, notamment à Paris, des offres de location de trottinettes électriques en free flooting (sans stations) nous donne l'occasion d'observer au quotidien un inventaire assez complet des effets pervers de la gig economy. Si nombre des désagréments induits sont visibles au grand jour (conflits d'usage des trottoirs, conduite dangereuse, vandalisme), ceux qui nous intéressent ici en matière de conditions de travail s'observent surtout de nuit, lorsqu'il s'agit de recharger les batteries de ces milliers d'engins dispersés à travers la ville.

La pandémie de covid a poussé de nombreux citadins à enfourcher leur vélo ou leur trottinette électrique pour se rendre au travail. Mais ces usagers dits “vulnérables” ne disposent pas toujours d’infrastructures routières adaptées. En novembre dernier, le Conseil national pour la sécurité routière a rappelé l’importance de réaliser les aménagements de voirie nécessaires à la sécurité de tous. Reste que toutes les collectivités ne se saisissent pas du problème avec la même énergie, tout comme demeurent des ratés d’harmonisation des aménagements d’une ville à l’autre.

Le succès grandissant de ces petits véhicules à deux roues s'explique par le progrès des batteries lithium-ion, de l'électronique de commande et des moteurs électriques qui marient autonomie et fiabilité.

Ludique et attractif, l'usage des trottinettes électriques personnelles et en libre service progresse dans l'espace public, même si sa part modale reste faible. Les utilisateurs de trottinettes sont souvent jeunes, résident en centre-ville et ont un abonnement de transport en commun. Les femmes s'en servent facilement la nuit. Pour une pratique apaisée dans l'espace public, les collectivités imposent des règles aux opérateurs de trottinettes en libre-service et favorisent de bonnes pratiques. Quelques données chiffrées.