Jonathan Glazer : "Les nazis sont toujours dépeints au cinéma comme des monstres"
Bulletin : So film janvier février 2024
01 janvier 2024
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pp.70-77
À Cannes, la tension était palpable. Une décennie après le foudroyant "Under the Skin", voici Jonathan Glazer de retour avec "La Zone d'intérêt", dont on ne savait pratiquement rien, si ce n'est qu'il adaptait librement un roman de Martin Amis et concernait le commandant d'Auschwitz. Résultat : un choc, reparti avec le Grand Prix du jury. Avec quatre films en vingt-trois ans, le cinéaste britannique s'est fait rare et toujours réticent à commenter son oeuvre. Cette fois, il semble disposé à causer de sa "Zone d'intérêt". En plein Festival Lumière à Lyon, il apparaît dans le lounge de son hôtel, élégant et affable : "C'est un film qui pose plein de questions, et je n'en ai pas toutes les réponses. C'est pour ça que je suis ravi den parler avec vous." Ca tombe bien, nous aussi.