Privé de la céréale en raison de la guerre en Ukraine, le pays craint de nouvelles "émeutes du pain" semblables à celles des années 1980.

L'invasion russe a mis à feu et à sang le grenier à céréales de la planète. Avec des conséquences en cascade pour les marchés alimentaires. Sommaire. Champs de blé, champs de bataille. Le cri d'alarme des agriculteurs. Liban : le spectre de la pénurie. A Bruxelles, les lobbies agricoles remontent au créneau.

Avec la pandémie, les prix des céréales, du sucre, de la viande, des fruits et légumes flambent dans les pays en développement. La pauvreté s’emballe, et avec elle, l’insécurité alimentaire.

Nous serons bientôt plus de 9 milliards d’êtres humains sur terre. Neuf milliards de bouches à nourrir. Comment faire pour produire assez d’aliments pour tous sans polluer davantage la planète ? La presse mondiale est allée à la rencontre de celles et ceux qui remettent au goût du jour des variétés de fruits et de légumes oubliés au potentiel surprenant, qui cherchent des semences capables de pousser en zone aride, qui misent sur la technologie. Une chose est sûre, il nous faudra, pour une grande partie d’entre nous, changer de régime. Sommaire. Allons fouiller dans nos greniers.

Des dizaines de pays dépendent de la Russie et de l'Ukraine pour leur approvisionnement en céréales. Pour pallier la pénurie qui menace, l'Union européenne a annoncé la possibilité de cultiver, à l'échelle du continent, 4 millions d'hectares laissés au repos. Certains s'alarment de cette initiative qui pourrait mettre en péril le cheminement de la France vers l'agriculture raisonnée et l'autonomie alimentaire. D'autres y voient une aubaine. Qui dit vrai ?

Le conflit, qui fait exploser les prix agricoles, va considérablement accroître l’insécurité alimentaire de plusieurs pays pauvres, très dépendants des exportations de blé ukrainien et russe.

A l'épreuve de la pandémie et, à présent, de la guerre en Ukraine, l'indépendance alimentaire de la France est devenue un des principaux thèmes de la campagne présidentielle

Des cultures sans produits chimiques qui préservent la santé et respectent l'environnement. C'est le rêve de l'agriculture biologique. Né de la réflexion conjointe d'agronomes, de médecins, d'agriculteurs et de consommateurs dans les années 1920, reconnu par les pouvoirs publics dans les années 1980, le modèle bio s'impose aujourd'hui. Mais la belle idée se heurte à la réalité du sol : sans aide, la terre s'épuise.

Pour faire face aux tensions sur les disponibilités et les prix de l'huile de tournesol dans le contexte de la guerre entre l'Ukraine et la Russie (deux pays fournissant 80% de cette huile et de ses dérivés à laFrance), les industriels cherchent à modifier la composition de leurs recettes qui en intégraient jusqu'alors. Dans ce contexte, les demandes de dérogation des fabricants pour modifier leurs produits, sans modifier le packaging, affluent auprès de la DGCCRF. Les autorités ont alors mis en place un régime dérogatoire temporaire.

Envolée des prix, pénuries... Le spectre de la famine ressurgit brusquement avec l'arrêt des exportations de céréales russes et ukrainiennes. Avec quelles conséquences à l'échelle du Globe ? A quelle échéance ? Et avec quelles alternatives ? Nous avons posé ces question aux chercheurs.