Cumulant un nombre vertigineux d'abonnés sur la plate-forme TikTok, ils sont devenus les nouvelles coqueluches des marques et des médias : les professeurs influenceurs ont le vent en poupe. De courtes vidéos les montrent en train de faire cours, mais aussi de piéger leurs élèves en classe ou de s'épancher sur leur vie intime.

Dans ce numéro de "Cahiers français", de grands spécialistes et praticiens de notre système éducatif s'attachent à présenter un tableau aussi fidèle que possible de la situation de l'école en France. Ils s'efforcent pour cela de ne verser ni dans le catastrophisme ni dans le déni de certaines réalités. Sommaire. Quelles attentes envers l'école ? L'organisation du système éducatif. L'école, entre idéologies et méthodes. Quelles performances pour l'école ? Une mise en perspective internationale. Comment favoriser la mixité sociale ? Qui sont les professeurs ?

Pour cette rentrée, alors que 4 000 postes étaient vacants, l’Education nationale recrute hors concours. Peu ou pas formés, les contractuels se retrouvent souvent seuls et démunis. Sommaire. Profs au rabais. Les pions gagnent une première partie contre la précarité.

Tensions entre collègues, manque de soutien de la direction, les enseignants sont nombreux à se plaindre, et pas de leurs élèves. Comment expliquer une telle dégradation des relations humaines dans l'Education nationale ?

Entre le niveau (qui baisse), les parents d'élèves (qui tyrannisent) et l'institution (qui fait des siennes), pas facile d'être professeur par les temps qui courent ! Certains ont pris le parti de s'en moquer. Et c'est souvent drôle !

Indispensables au pays, ces troupes - qui n'avançant plus - le bloquent. Journalistes, magistrats, syndicalistes, professeurs, banquiers, pour chacune de ces catégories de professionnels, la motivation s’est dangereusement grippée. Enrayant la force motrice qu’exercent ces individus sur l’ensemble de la société.

L’école ne remplit plus son rôle. Cette crise est surtout celle des enseignants.

Jacques Julliard, éditorialiste de "Marianne", aime l'école et se désespère de la crise qu'elle traverse. Le ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, mise sur des recettes pragmatiques qui dépassent les querelles idéologiques stériles. Parce que l'enjeu de l'éducation de nos enfants mérite un débat dépassionné de haute tenue, "Marianne" a fait dialoguer le politique et l'historien. Sur les missions de l'école, les savoirs fondamentaux, les rythmes scolaires ou la réhabilitation du métier d'enseignant, accords et désaccords entre le ministre et l'intellectuel.

Après trois films et une série sur la médecine et l'hôpital., Thomas Lilti s'attaque à un autre gros morceau du service public : l'Éducation nationale. Dans "Un Métier sérieux" (actuellement en salles), il dépeint le quotidien de profs de collège façon chronique, des premières réunions parents-profs au voyage scolaire de fin d'année. À l'heure pour la rentrée des classes, le médecin réalisateur discute "Pacte enseignant", parents d'élèves et devoirs maison.

Très présents dans les cortèges de manifestants, les enseignants redoutent d'être les perdants de la réforme des retraites. Une énième preuve du mépris envers leur profession, estiment-ils.

Emmanuel Macron a choisi le retour dans les établissements comme symbole de la fin du confinement. Mais derrière cette décision politique, l'intendance peine à suivre... Sommaire. Les collés du 11 mai. Paroles de profs : "Un retour en classe s'impose mais pas n'importe comment". Reprise des cours : comment font-ils ailleurs ?