Un roman américain, qui sera suivi d'un film historique, sans compter des essais, des séries télé, des documentaires : Marc Dugain, qui se définit comme un "4x4 de l'écriture", produit plus vite que son ombre. Mais qui est-il vraiment ?

Quelle place occupe les fantômes dans la création littéraire ? Comment les auteurs traduisent-ils le souvenir d'un disparu et la hantise qu'il peut occasionner ? L'écriture, littéraire comme poétique, s'y intéresse. Mais aussi la psychanalyse et la philosophie. Sommaire. La dimension universelle d'une oeuvre. Revenance et hantise dans nos contrées littéraires. Petit guide du surréalisme à l'usage des fantômes. Lecture de psychanalyste. Lieux, territoires et cartes de la hantise. Notes sur les fantômes japonais. Du fantôme au spectre : troubles aux origines de la tragédie française.

Le culte de l'intelligence objective et de la pensée dite"complexe" nous éloigne chaque jour des évidences sociales, des urgences politiques, des chemins divergents et parfois très discrets ou marginaux de l'art. Nous avons voulu explorer, à partir de l'essai récent de Pierre J. Truchot, les hypothèses ouvertes par ces "idiots" lumineux qui brusquent, résistent, ou demeurent dans une indifférence radicale aux normes stratifiées et sédimentées des groupes policés.

Dans le prolongement de notre dossier sur le livre rare (la "NQL", n191) nous avons souhaité interroger Ludovic Degroote. Auteur d'une oeuvre abondante mêlant les volumes pour l'édition courante et les livres d'artiste, il s'apprête à achever une curieuse entreprise : la publication d'un même poème, "14 morceaux de la descente de croix", mais qu'il a proposé à quatorze plasticiens pour donner corps à quatorze ouvrages distincts, publiés notamment par L'Atelier contemporain et la Canopée.

Il y a quelques années, une Britannique de 41 ans a lu "Cinquante Nuances de Grey". Devant les cochonneries décrites par E. L. James dans son best-seller érotique, elle a trouvé sa sexualité conjugale un peu morne. Elle a demandé le divorce. On devrait plus se méfier des livres, qu'on nous vend trop souvent comme d'inoffensives distractions. Parce qu'ils nous mettent face à nous-mêmes, en apesanteur, dans l'étrange solitude de la lecture, il arrive que ces miroirs réfléchissants aient des effets puissants sur nos existences.

Dans cette petite nation isolée de 330 000 habitants, il se publie, en proportion, quatre fois plus de livres qu'en France, et la littérature s'invite jusque dans l'élection présidentielle. Reportage.

Paul Louis Rossi est aujourd'hui l'auteur d'une oeuvre conséquente, patiemment élaborée au fil du temps, et souvent considérée comme inclassable. De fait, il émane toujours de ses livres une sorte d'émotion fragile, un charme si particulier et insaisissable qu'il en est devenu la signature, celle d'un esprit libre, attentif aux vestiges et à ce qui disparaît, versé dans une exploration sensible du monde, autour de quelques objets choisis-de préférence parmi les arcanes de l'art, les secrets de la botanique ou les zones d'ombre de notre histoire.

Prononcer le nom de Lorca en France, aujourd'hui, quel que soit le public alentour, suscite une adhésion immédiate, une sorte de complicité admirative et, si l'entretien se prolonge, bien des gens ne se servent plus du nom mais, plus familièrement, du seul prénom, Federico.

Analyse à charge de Jean-Kely Paulhan de l'oeuvre de Michel Houellebecq "Soumission". Premier constat : le livre met à mal la maxime "la littérature est une fête". "La course au désastre", thématique pourtant déjà largement explorée par la littérature, sous la plume de Houellebecq ne fait que mettre le lecteur face à ses peurs et ses dénis.

A l'occasion d'une actualité littéraire importante, Jacques Lèbre nous invite à plonger dans l'univers si particulier de Gilles Ortlieb.