Les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Pourtant, au delà de ce constat factuel, les données épidémiologiques montrent que cette différence s'estompe si l'on s'attarde sur l'espérance de vie sans incapacité. Ainsi serait-il plus juste d'écrire que les femmes vivent plus longtemps que les hommes, mais pas forcément en meilleure santé. Pourquoi existe-t-il une telle différence et quelles sont les solutions pour réduire ces disparités ?

La prophylaxie pré-exposition (PrEP) est un traitement constitué de molécules antirétrovirales utilisées en prévention afin d'éviter une contamination par le VIH. Autorisée en France depuis 2016 après un essai thérapeutique qui en a établi l'efficacité à la demande chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes (HSH), elle est encore aujourd'hui plébiscitée par cette population. Bien que possible, le recours à ce traitement par les femmes fortement exposées au VIH reste minoritaire.

Dans la lutte contre les discriminations de santé liées au genre et aux sexualités, le besoin de solutions institutionnelles et notamment de nouvelles formations des professionnels de santé, apparaît aujourd'hui comme un enjeu majeur. S'il existe pas de programme obligatoire codifié nationalement sur le genre et les sexualités, une enquête qualitative basée sur ces thématiques a permis de cartographier un ensemble d'initiatives créées localement dans les facultés de santé en France.