Les tiers lieux ont démontré leur pertinence lors de la crise de Covid-19 du printemps 2020, en participant aux distribution de repas solidaires ou à la fabrication de masques, comme cela a été le cas dans plusieurs fab labs. Déjà plébiscités auparavant, ils deviennent désormais un enjeu majeur pour les collectivités, qui veulent les exploiter au sein de leur stratégie afin notamment de réduire la fracture territoriale.

Réaliser un projet de territoire permet aux élus, agents et habitants de mieux se connaitre et de définir ensemble les perspectives à long terme. Les nouvelles équipes intercommunales sont désormais aux manettes, notamment dans les territoires dont les périmètres ont évolué. Le projet peut nécessiter le soutien d'un cabinet spécialisé ou s'appuyer sur des agents dédiés en interne ayant une certaine expérience en la matière.

L'agriculture se fait une place au sein des quartiers en phase de renouvellement urbain en 2020. Un appel à projets de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, lancé en janvier, incitait à promouvoir les initiatives d'agriculture urbaine, qu'elles prennent la forme de microfermes, de jardins, de serres, de champignonnières, etc. Ces installations offrent des bénéfices alimentaires, mais également écologiques, sociaux et professionnels, en favorisant la présence d'espaces verts en ville et en oeuvrant à la sensibilisation des plus jeunes ou pour la réinsertion des travailleurs.

Echaudée par des recours contre ses projets sur une friche en raison des menaces sur la biodiversité, la communauté d'agglo de La Rochelle a décidé de procéder autrement. Optant finalement pour un projet d'écoquartier, elle a largement concerté et va préserver, mais aussi améliorer, le biotope du site. En travaillant avant la conception de son projet d'écoquartier, l'interco a pu identifier les enjeux écologiques et protéger les zones Les plus sensibles.

Alors que les métropoles françaises sont de plus en plus connectées, les territoires ruraux souffrent toujours de leur situation géographique isolée en 2019. Les "zones grises", où les infrastructures numériques sont peu performantes voire absentes, existent toujours et handicapent les habitants au quotidien. L'accélération technologique et la numérisation du service public creuse chaque jour un peu plus l'écart avec les grandes villes.

Figure médiatique du collectif "Les Economistes atterrés" depuis 2016, Thomas Porcher est l'auteur de "Traité d'économie hérétique : en finir avec le discours dominant", paru en 2018 chez Fayard. Il a été l'un des fondateurs du mouvement Place publique en novembre 2018, avec lequel il a pris ses distances en mars 2019. Cet ancien élève du lycée Jacques-Brel, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), fait un combat de la défense des territoires défavorisés.

Les territoires "phoenix" sont des territoires qui tentent de "renaître de leurs cendres" après avoir connu des drames économiques. En France, le bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais ou bien la ville de Saint-Etienne peuvent entrer dans cette catégorie. Pour redevenir dynamiques, ces zones géographiques multiplient les initiatives, tant de la part des élus locaux que associations locales. Il s'agit de recréer de la valeur en misant sur l'innovation sociale, la culture, l'enseignement supérieur, tout ce qui est susceptible d'attirer les investisseurs et entreprises.

En Bretagne, la Breizh Cop propose une articulation originale entre le schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (Sraddet), outil de planification générateur de normes, et une démarche volontaire inspirée de l'accord de Paris sur le climat. L'appellation désigne un espace de dialogue entre les collectivités et l'Etat, les acteurs économiques et associatifs, la jeunesse et les universitaires. La transversalité des consultations est un avantage certain. Explications et détails. Pas de chiffres.

Symbolisé par la crise des "gilets jaunes", le mal-être des territoires ruraux en France a pris de l'ampleur en 2019. Souffrant de l'exode de leur population et de leur activité commerciale vers les villes, délaissés par les pouvoirs publics, ils souhaitent casser l'image négative qui leur est accolée et retrouver un certain dynamisme. Les élus locaux de ces territoires apparaissent en fer de lance de ce projet et ont accueilli avec optimisme le plan "Nos campagnes, territoires d'avenir" lancé par le Premier ministre. Il faudra toutefois des actions concrètes pour que la ruralité redécolle.

Malgré le retard pris dans les engagements de la programmation 2015-2020, la réflexion sur les futurs contrats de plan démarre, en accordant davantage d'initiative aux régions.

Réalisé à L'échelle de la région, Le Sraddet est un schéma d'aménagement issu de la loi "Notre" de 2015. Il vise à mettre en cohérence les différentes politiques régionales et intègre, de ce fait, des schémas sectoriels préexistants. Les onze régions concernées devaient finaliser leur Sraddet au juillet dernier. En ce début 2020, un seul a été approuvé par le préfet. Les régions mettent en avant la "complexité" de ce travail, d'autant plus dans les nouvelles régions. La loi prévoit le caractère prescriptif du Sraddet, une première pour les régions.

La faim dévorante de l'Etat est toujours présente. Il se nourrit de la rationalité du chiffre, celui de l'expertise, qui devient alors un argument en soi, fondement de l'autorité. Par glissements successifs, l'organisation décentralisée de la République s'est muée en une organisation décentralisée de l'Etat, ce qui n'est pas sans écueils. La décentralisation occulte aujourd'hui, comme hier, un élément essentiel : les structures ne sont que la conséquence du principe de subsidiarité, et non l'inverse.