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Cinéma -- Production et réalisation

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Au début d'"El rebozo de Soledad" (1952) - un des plus beaux films de la rétrospective Gavaldon proposée cet été 2019 par le festival de San Sebastian -, une paysanne mexicaine désespérée tient dans ses bras un enfant qui se meurt de la typhoïde. Elle est venue dans ce village parce qu'on y dit la statue de la Vierge « plus puissante que celle du village voisin ». Le hasard fait qu'un médecin croise son chemin. Il comprend qu'il faut d'urgence pratiquer une trachéotomie sinon l'enfant va étouffer. Il opère en pleine rue, juste à côté d'une gare.
Numéros de page :
pp.81-83

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Dans la droite ligne de la définition d'Alberti du tableau comme fenêtre ouverte (De Pictura - 1935), on a trop souvent réduit "Fenêtre sur cour" à la seule pulsion scopique. Il est pourtant un autre aspect du film que l'on omet en général de mentionner : l'air, le vent, l'intangible - cet éther qui porte les sons, la chaleur, les odeurs, et qui influe sur cet autre invisible, le flot de pensée des personnages, intarissable.
Numéros de page :
pp.97-102

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Quand est-ce qu'on sort ? Nous, l'espèce humaine confinée, les spectateurs de cinéma, les "Cahiers" et leur nouveau comité de rédaction, tous un peu sonnés, avec l'envie de courir les rues comme ce couple qui rejoue allègrement Adam et Eve en pleine catastrophe, à poil et libres de n'être plus attendus à aucun tournant. C'est une image des "Derniers jours du monde" des frères Larrieu qui orne notre couverture, un beau film sous-estimé, à l'audace hirsute, à la mélancolie transcendée par une sensualité et un rire souverains.
Numéros de page :
pp.8-29

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Ce n'est pas une actualité particulière qui nous a menés vers Patricia Mazuy, mais la meilleure des raisons: notre admiration pour ses films et pour la place très singulière qu'elle occupe aujourd'hui dans le cinéma français. Le confinement n'était pas au programme de cet entretien et pourtant, la conversation a parfois fait écho à d'autres articles de ce numéro : la circulation et la restauration des films, l'économie fragile de la distribution, le statut incertain des créateurs...
Numéros de page :
pp.46-51

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Attachées aux basques des derniers manifestants du 1er mai 1975 à Lausanne, les voitures de la voirie aux brosses voraces en balaient les dernières marques. Manifestation certes autorisée, mais qui ne peut laisser de traces. A cette image documentaire désolante quant à l'ordre helvétique fait écho celle, mise en scène plus tôt pour le même film, "Le Grand Soir" (1976), de la manifestation d'une poignée de militants. Le groupuscule léniniste est dérisoire aux yeux de Francis Reusser, qui le filme à contre-courant, cadre large, témoignant de leur solitude au sein de la ville.
Numéros de page :
pp.62-63

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L'évolution de l'oeuvre de Mosco Boucault - figure singuliière à laquelle le Cinéma du réel avait eu la bonne idée de rendre hommage cette année (suite à l'annulation du festival, certains de ses films ont été visibles en ligne le 27 mars 2020) - est intimement liée à son engagement au sein de l'unité documentaire de la Sept. Ce laboratoire de création, qui a révélé de nombreux cinéastes, a été dirigé de 1987 à 2008 par Thierry Carrel, véritable compagnon de route de Mosco. Sommaire. Mosco Boucault et le tremblement du réel.
Numéros de page :
pp.92-96

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King Vidor est l'auteur du premier film que j'ai vu, si bien que pour moi, le cinéma commence avec lui et avec "Duel au soleil" (1947). Imaginez l'effet sur un enfant de telles images, ce Technicolor fiévreux, ces gros plans, ce mouvement implacable et dynamique du début à la fin.
Numéros de page :
pp.38-40

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Le classicisme de "J'accuse", qui en fait décidément un grand film, réside en ceci que l'inquiétante étrangeté d'un lieu et de son histoire ne doit plus guère se manifester, mais s'invisibilise et distille sobrement, et d'autant plus sûrement, son venin à l'image. Le gothique est toujours là, réinventé.
Numéros de page :
pp.50-52

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Si « le cinéma de Blier a quelque chose à nous dire sur notre époque » , comme l'écrit Vincent Roussel dans son brillant essai "Bertrand Blier, cruelle beauté", c'est qu'il témoigne d'une liberté de ton et d'un plaisir corrosif qui font cruellement défaut aujourd'hui. L'occasion pour "Transfuge" de revisiter une oeuvre aussi frondeuse que ludique. Sommaire. Bertrand Blier : "Je cherchais à réveiller l'ambiance générale". Candeur de Blier. Blier de A à Z. Nathalie Baye : "Le rapport entre les hommes et les femmes est son sujet de prédilection".
Numéros de page :
pp.56-78

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Des Robins des Bois aux "Tuche" en passant par Bacri, Depardieu et la vie à Dunkerque, l'autre Jean-Paul, après Wojtyla et Ollivier, dit tout.
Numéros de page :
pp.46-51

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On connaît ses films les plus célèbres, de "Dead Zone" (1983) à "Cosmopolis" (2012) en passant par "Crash" (1996). On sait que chez lui le monstrueux, le violent, l'étrange sont toujours à l'oeuvre. Mais comment travaille ce réalisateur canadien ? Comment écrit-il ou adapte-t-il ces histoires où la mort et le sexe sont toujours présents ? Dans cet entretien avec Arnaud La porte, David Cronenberg, né en 1943, revient sur sa longue carrière et nous livre quelques clés.
Numéros de page :
pp.118-125

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A l'occasion du vingt-cinquième anniversaire de sa disparition, "Transfuge" a voulu rendre hommage à Louis Malle. D'autant que le cinéaste éclectique, rebelle et solitaire, n'est pas encore reconnu à sa juste valeur en France. Sommaire. Que faire de son coeur ? Malle de A à Z. "Louis Malle fait partie de mes réalisateurs préférés". "Louis n'était pas du tout à l'aise en société". "J'admirais son regard e documentariste". "Louis n'a pas eu la reconnaissance qu'il mérite". "Il est passé des poissons à Drieu la Rochelle". "Mon père était obsédé par la passion amoureuse".
Numéros de page :
pp.60-81