Escalade. Pour l'historien, la rivalité irano-saoudienne risque, au-delà de « l'affaire Hariri », de déstabiliser toute la région.

Mohammed ben Salmane, dit MBS, révolutionne son royaume. Peut-il réformer l'islam ? Jusqu'où ira-t-il au Moyen-Orient ? Enquête. Sommaire. Le prince qui peut tout changer. La fracture Téhéran-Riyad. Des réformes très encadrées. Nabil Mouline : "les oulémas wahhabites s'adaptent toujours". La France en quête de nouveaux réseaux. Etats-Unis - Arabie saoudite, histoire d'un pacte sacré. Saad Hariri, un héritier sous l'oeil saoudien.

Derrière la vraie-fausse démission du Premier ministre, Riyad veut montrer son pouvoir.

Nucléaire, relations avec Israël, intelligence artificielle, pétrole... Autant de sujets à aborder pour dessiner les contours d'une série d'accords.

A la fois libéral et autoritaire, le prince héritier, Mohammed Ben Salman entend moderniser le régime réactionnaire de Riyad. Dans le sens de l'Histoire ?

Qui est vraiment '"MBS" ? Purges et réformes à l'intérieur, politique offensive à l'international, le jeune prince héritier, soutenu par Donald Trump, a accéléré le train de l'histoire. Le politiste Nabil Mouline éclaire les enjeux d'une révolution de palais qui bouleverse le Moyen-Orient.

Du Qatar au Liban, l’Arabie saoudite enchaîne les fiascos lorsqu’elle se mêle de politique régionale au Proche-Orient, où elle est accusée d’avoir armé idéologiquement, voire militairement, certains djihadistes. Le discrédit est à son comble avec la guerre sans issue, et sans merci pour les civils, que le royaume conduit au Yémen.

Mohammed Ben Salmane, le prince héritier d'Arabie saoudite, est-il un réformateur qui veut moderniser son pays ? Ou bien un tyran populiste et va-t-en-guerre, dont les décisions irréfléchies risquent de précipiter la région dans une crise historique ?

L’Arabie saoudite entend empêcher l’éclosion d’un mouvement démocratique dans la région et contrer l’influence de son rival iranien. Le nouveau pouvoir multiplie les initiatives, dont la plupart se soldent par un échec. Incapable de favoriser la défaite militaire du régime de M. Bachar Al-Assad en Syrie, Riyad s’enlise dans le conflit au Yémen et ne parvient pas à mettre au pas le Qatar.

La traditionnelle rivalité géopolitique entre l’Arabie saoudite et l’Iran prend un tour belliqueux, sur fond d’affrontements indirects en Syrie et au Yémen. Confortés par les États-Unis, où ils disposent d’un influent groupe de pression, les Saoudiens entendent dicter leur ligne de conduite à leurs voisins arabes. Et gare à ceux, comme le Qatar, qui ne rentrent pas dans le rang.

Les deux pays ont signé le 10 mars 2023 un accord pour la réouverture de leurs représentations diplomatiques. Un bouleversement qui pourrait annoncer d'autres déblocages dans la région.