En investissant ses pétrodollars dans des entreprises américaines, l'Arabie de Mohammed ben Salmane inverse le rapport de forces avec les États-Unis, elle qui a longtemps dépendu de leur soutien. Mais son influence à Wall Street commence à inquiéter, surtout depuis qu'elle s'attaque, via son fonds d'investissement public, au sacro-saint golf.

Le 10 mars 2023, l'Arabie saoudite et l'Iran ont signé un accord visant à rétablir leurs relations diplomatiques rompues depuis janvier 2016 et les violences commises à Téhéran par des manifestants à l'encontre de la représentation diplomatique saoudienne. Cet accord, négocié sous les auspices de la Chine qui enregistre là un premier grand succès diplomatique au Moyen-Orient, témoigne d'une volonté d'apaisement entre les deux puissances dominantes dans le golfe Persique et du changement intervenu à Washington avec la présidence Biden.

Le retrait américain, loin de provoquer le chaos, semble au contraire apaiser les tensions dans le Golfe.

Surprise diplomatique pour beaucoup, l'accord entre l'Arabie Saoudite et l'Iran est pourtant limpide dès lors que l'on porte attention aux signaux faibles du domaine de la logistique.

En dix ans, le prince héritier saoudien a révolutionné son royaume. Avec le retour de son ami Trump à la Maison-Blanche, il veut désormais changer tout le continent. L'analyse se conclut par l'interview de Fareed Zakaria journaliste vedette de CNN, spécialiste de géopolitique qui déclare : "L'Arabie saoudite, la priorité de Donald Trump".

Pour la Turquie comme pour l'Arabie saoudite, les dossiers syrien et palestinien représentent deux enjeux majeurs. Etre le mieux placé sur l'un et l'autre terrain est primordial pour viser le leadership du monde sunnite, voire du monde musulman en général, si d'aventure le régime des mollahs en Iran venait à s'effondrer. En conclusion de l'analyse, un article intitulé "À Kobané, les Kurdes s'arment face à l'offensive turque".