À Abadan, capitale de l'industrie du pétrole en Iran, les missiles se mettent à pleuvoir le matin du 6 novembre 1980. L'Irak a lancé l'offensive contre son voisin deux mois plus tôt, et le siège de la ville va provoquer la mobilisation de milliers de jeunes hommes par le régime de l'ayatollah Khomeini, dont beaucoup vont mourir au front. "La Sirène", film d'animation bouleversant aux choix artistiques audacieux, raconte ce conflit meurtrier du point de vue d'un adolescent : Omid.

Un homme et une femme remontent une rue animée d'une bourgade de Turquie avant de s'attabler à une terrasse où viennent à s'arrêter des musiciens ambulants. Une tranche de vie presque comme les autres. Soudain le visage d'un homme surgi de nulle part envahit brusquement l'écran après avoir mis un terme à ce qui s'avère être la répétition d'une scène de film. La caméra recule pour nous faire découvrir l'écran d'ordinateur sur lequel s'est inscrite cette image et celui qui la scrute avec attention, Jafar Panahi.

Pour démarrer notre journal du Festival de Cannes, une sélection de films vus, qui se saisissent de la guerre à Gaza et des violences policières traitées par l’IGPN en France.

"Vous n'avez rien contre la jeunesse ?" Pour "Nouvelle Vague", qui remet en scène Belmondo sur les Champs-Elysées d'"A bout de souffie", Richard Linklater confiait aux "Cahiers" avoir moins fabriqué un artefact historique que rassemblé une nouvelle bande de jeunes - des acteurs pour la plupart inconnus. Et si la sélection officielle de 2025, qui semble lui emboîter le pas, avait tiré les leçons du palmarès 2024 ?