Réduit à son principe, le droit d'auteur est une forme de propriété qui permet à un créateur de contrôler l'exploitation de ses oeuvres pour en percevoir les justes fruits. Comme la circulation des livres, de la musique ou des films s'effectue par copie et par représentation au public, l'auteur contrôle en autorisant, ou pas, les reproductions et les représentations de ses oeuvres ; en pratique, il cède ce droit de manière exclusive à un opérateur économique, éditeur ou producteur, chargé de l'exploiter industriellement.

La mondialisation est une nouvelle forme symbolique, qui remplace le jugement par le calcul et le droit par le fait. Elle affaiblit ainsi la posture critique des sujets qui sont poussés à devenir exploiteurs d'eux-mêmes, ainsi que les Etats qui sont invités à renoncer à leur souveraineté.

Longtemps, les débats sur la révolution numérique ont opposé les États, présumés rigides et conservateurs, et les géants de la Silicon Valley, supposés ouverts et innovants. Mais cette aporie occulte la troisième voie ouverte par les communs numériques : Wikipédia, OpenStreetMap, Open Food Facts, les logiciels libres ou en open source comme Linux, Apache ou MySql existent de fait. Ni privés ni publics, produits et utilisés par des communautés actives de contributeurs qui en garantissent la pérennité et l'accessibilité, ces ressources constituent un pan majeur de l'économie numérique.

Alors que la digitalisation de l'entreprise aboutit à une augmentation considérable de la quantité de données à récolter, traiter et stocker (big data), il ne s'agit plus pour les organisations de de savoir s'il faut ou non passer au cloud, mais quand. Ainsi, de la PME à la multinationale, la majorité des entreprises françaises ont ou vont opérer leur migration vers le cloud. A la clé : agilité, souplesse, innovations, sécurité..., et ce, pour un coût qui reste accessible.

Patrick Ferraris, Directeur général du cabinet de conseil français Capgemini Consulting, analyse l'évolution du métier de conseil, face à la montée en puissance du digital, et revient sur les missions fondamentales de ses experts : assurer le développement, le pilotage et la croissance rentable de son organisation, mais aussi imaginer et assurer la mutation de ses métiers.

2007. Un étudiant de Cambridge, Michal Kosinski, lance un test de personnalité sur Facebook. 2016. Son modèle, happé par une entreprise de conseil en communication politique, favorise l'élection de Donald Trump.