La guerre, ouverte depuis deux ans, ne s'est pas calmée. Loin de là. A une écrasante majorité, le corps enseignant - appelé ce samedi à une manifestation nationale - désapprouve le ministre, sa réforme et surtout son style. Mais Claude Allègre continue, impavide : Jospin le soutient... Jusqu'où ?

C'était le chantier apparemment le plus facile pour le bouillonnant ministre de l'Education nationale. Ses propositions suscitent l'intérêt mais leur présentation, une fois de plus, déclanche la grogne.

Une formule l'a rendu célèbre : "Il faut dégraisser le mammouth". Depuis, chquae initiative du ministre de l'Education nationale est analysée avec inquiétude par les uns - syndicats d'enseignants en tête -, avec espoir par d'autres, qui souhaitent voir secouer enfin la vieille machine de l'enseignement français...

François Dubet, sociologue, explique pourquoi notre système scolaire - qui est malgré ses défauts parmi les meilleurs du monde - vit dans un état de crise permanent. Et explique à quelles conditions on pourra tenter d'en sortir.

En privilégiant les élèves, la réforme du "dégraisseur" de l'Education nationale inquiète les enseignants. Or ils constituent les bataillons de choc du PS... Courage ou inconscience ?

Trente ans après, le leader de Mai-68 conseille au ministre de l'Education nationale d'organiser dans chaque établissement une semaine de dialogue entre professeurs, élèves et administratifs...

Toutes les volontés dirigeantes s'attachent à vouloir faire réussir les élèves en difficulté, mais aucune ne définit véritablement ce qu'est une politique contre l'échec.

Fondée en 1992, le réseau de l'Andev (Association nationale des directeurs de l'éducation des villes de France) compte aujourd'hui plus de 600 responsables éducatifs de communes.

Au début, des revendications simples : des profs, des locaux, de bonnes conditions pour de bonnes études. A l'arrivée : un mouvement dont l'ampleur bouscule tous les plans de réforme.

En réponse à l'enquête du "Nouvel Observateur" sur l'enfant et les nouvelles technologies, le ministre exprime sa conviction : le progrès scientifique est bien le fruit des nouvelles techniques.