Il fallait bien deux médiévistes tels que Martin Aureil et Michel Pastoureau pour restituer la genèse et la postérité des romans arthuriens dans leur complexité. Ces chefs-d'oeuvres de la littérature médiévale paraissent dans une nouvelle édition à la riche iconographie.

Les questions de la clôture et de la claustration sont essentielles et intimement liées dans le Voir Dit de Guillaume de Machaut.

Célébré dans une exposition monumentale, Edward Burne-Jones, sublimant le merveilleux biblique et médiéval, donne ses lettres de noblesse au préraphaélisme.

L’horizon mental du Moyen Âge est d’abord un horizon analogique : tout se reflète dans tout, le macrocosme est image du microcosme, tout le visible est signe de l’invisible, la nature est comme un grand livre qu’il s’agit de déchiffrer et d’interpréter, et qui renvoie en dernier ressort au Créateur. Les âges de la vie n’échappent pas à ces « vertiges de l’analogie », pour reprendre les termes de P. Descola : ils sont rarement analysés pour eux-mêmes.

Avec la christianisation de l’Occident à partir du IVe siècle, la sexualité, condition de l’homme déchu après le péché originel, est disqualifiée. Devant être vécue sans plaisir, elle n’est acceptée que dans le cadre du mariage. Mais, à côté des discours, les pratiques affectives et sexuelles des hommes et des femmes du Moyen Age ont pris des formes variées. A une époque où amour et amitié ne sont pas distingués, le sentiment est une affaire de démonstration publique. Puis, au XIIe siècle, les poètes se mettent à chanter les joies et les peines de la passion.

Depuis des décennies, on pensait connaître tout ce qui subsiste de la légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde. Mais voilà que plus de sept cents ans après sa création, un roman à succès européen appartenant à ce cycle et tombé dans l’oubli vient de réémerger : "Ségurant, le chevalier au dragon". Dix ans de recherches, dans des bibliothèques de toute l’Europe de l’Ouest et des États-Unis, auront été nécessaires pour reconstituer cette oeuvre.