Le haut-commissaire fait le bilan de cinq mois au gouvernement. Si l'ouverture ne le concerne pas, en dépit de désaccords ponctuels, une solidarité qui se veut... active

Faut-il laisser filer le déficit pour soutenir l'activité, alors que les Français s'impatientent pour leur pouvoir d'achat ? Ou au contraire éviter un nouveau dérapage des comptes de l'Etat, malgré un programme de réformes à haut risque : retraites, contrat de travail...

L'analyse de la mise en place de la "Prestation spécifique dépendance", entre 1994 et 1997, illustre une remise en cause de l'Etat-providence.

Proposer une vue synthétique de la conjoncture sociale en ce début de 2002 relève de la gageure. S'il fut un temps où l'on pouvait clairement identifier et localiser ce que l'on appelait "question sociale", cela semble impossible aujourd'hui tant le social revêt de formes diverses et tant les problèmes sociaux se diffusent sur l'ensemble de la société.

Restos du coeur, épiceries sociales, foyers d'accueil, hôtels sociaux... Le champ de l'urgence est illimité. Mais cette réponse sans conditions ne peut être seulement de compassion.

Accepter plus de flexibilité au travail, cotiser davantage pour la Sécu ou la retraite... Notre sondage montre des Français disposés à faire des sacrifices pour sauver leur modèle social. Enfin, en paroles...

Pour en finir avec le blocage français, cet économiste propose d'indemniser les personnes acceptant de renoncer à leurs "avantages acquis".

As de la négociation, le "tsar du social" met son formidable carnet d'adresses au service des réformes de Nicolas Sarkozy.

Si personne ne se risque à des pronostics pour la rentrée, chacun -gouvernants, ex-grévistes sévèrement frappés au portefeuille, opposition, syndicats- sait qu'aucune des questions posées au printemps n'a reçu de réponse satisfaisante.

En neuf mois de pouvoir, MM. Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin peuvent se vanter d'un bilan réussi de démantèlement des acquis sociaux.