S’il est une question envenimée qui gagnerait à être abordée sans passion, au plus près de ses données effectives, c’est la question migratoire. Est-ce encore possible ? On peut se le demander en observant les réactions qui ont accueilli l’enquête de notre ami Stephen Smith, "La Ruée vers l’Europe" (Grasset, 2018). Elle renversait de manière éclairante la perspective habituelle en envisageant le problème, non du point de vue des pays d’arrivée, mais du point de vue des pays de départ.

Plusieurs livres récents dénoncent des manquements aux règles de l'asile. L'Union européenne aurait-elle durci ses frontières au point de renoncer à ses obligations humanitaires ?

En refusant de voir que le durcissement permanent du droit des étrangers contraint de nombreuses personnes à minorer leur âge pour espérer pouvoir bénéficier d'un accueil digne, la gauche élude la situation réelle des jeunes adultes, et les invisibilise. Ce faisant, elle offre les mauvaises réponses aux mauvais publics.

Le ministre de l'Intérieur multiplie les annonces martiales sur l'immigration. A rebours de tous les enseignements de ces dernières années.

Le ministre de l'Intérieur souhaite faire adopter une nouvelle loi immigration en 2025. Mais il pourrait trouver sur sa route le Conseil constitutionnel, son meilleur ennemi.

La route du parti de gauche vers le pouvoir semblait toute tracée, sur fond de crise du logement persistante et de prise de distance avec son passé controversé. Mais l’irruption de l’immigration dans le débat public a tout changé, avant les législatives du 29 novembre.

Lorsque Giorgia Meloni accède au pouvoir en octobre 2022, elle défend un programme anti-immigration. Depuis, cheffe du gouvernement italien, quelle politique immigratoire a-t-elle véritablement menée et avec quelle résonance dans le paysage politique européen ?

En dépit du manque d'implication du gouvernement ultraconservateur, 1,5 million d'Ukrainiens ont trouvé refuge dans le pays.

Le projet de loi Darmanin en discussion au Sénat va-t-il changer la donne ?

Au lendemain de ces élections fédérales (2024), une question devrait éclipser toutes les autres : le nouveau gouvernement du pays fermera-t-il enfin la parenthèse dramatique qu’a ouverte la coalition Vivaldi en matière de respect des décisions de justice, ou sera-t-il le grand responsable du basculement définitif vers un régime illibéral et la fin de l’État de droit dans notre pays ?

Le Canada a récemment pris des mesures pour limiter les entrées sur le territoire, reflétant l'importance de l'immigration dans le débat politique avant les élections fédérales. Les refus de visas visiteurs ont récemment dépassé les approbations, un niveau inédit depuis la pandémie. Le nombre de permis d'études et de travail approuvés a aussi chuté, et en juillet, près de 6 000 voyageurs ont été refoulés, un record depuis 2019. Assistons-nous à un changement de cap?