Le mot "réforme" a changé de sens, il s'utilise aujourd'hui pour habiller l'adaptation des lois aux exigences du marché. A l'inverse, l'esprit des Lumières conduisait à réformer, sans toujours employer le mot, pour libérer les énergies étouffées par la monarchie absolue, ses ordres privilégiés et sa bureaucratie. L'intendant de Louis XVI l'apprit à ses dépens.

Cinéma, Europe, Macron... Avant le 1er festival Politikos de Rennes, dont il est l'invité d'honneur, François Hollande se confie.

A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, l'Etat français va livrer une vraie bataille face aux congrégations. Sans ménagement : fermeture d'écoles religieuses, perquisitions dans les églises.... En comparaison, le gouvernement actuel, soucieux de mettre son nez dans le fonctionnement des mosquées, passerait pour bien timoré.

Le langage est un monde en soi. Il n'est pas seulement un instrument servant à communiquer des informations et des avis, ou à exprimer, comme langue particulière, une appartenance ou une identité collective. Il n'est pas non plus le monde : agir, lutter, faire la guerre ou ne pas la faire mobilisent autre chose que des mots. L'état du monde n'est pas un texte, ni un chaos de textes. Il est secoué de ni un chaos de textes. Il est secoué de tensions et de violences bien factuelles. Si le langage est plus qu'un instrument, c'est qu'il est à la fois une réalité globale donnée et contraignante...

Le thème de "la politique post-vérité" ou de "la politique post-factuelle" trouve une nouvelle actualité à la lumière de certains événements et situations récents, notamment aux Etats-Unis. Beaucoup de présupposés sont discutables dans cette notion, par exemple l'idée qu'on aurait eu affaire, avant l'ère de la "post-truth", à une politique démocratique intrinsèquement éclairée par la vérité - que faire alors, parmi tant d’exemples, du déclenchement de la seconde guerre du Golfe au nom des « armes de destruction massives » de Saddam Hussein ?...

Tentatives de mise au pas de la Cour suprême, intransigeance face aux migrants africains, affaires de corruption en cascade visant le Premier ministre Benyamin Netanyahou et manoeuvres parlementaires destinées à le rendre pénalement irresponsable, poursuite de la colonisation en ­Cisjordanie, initiatives pour un rétablissement effectif de la peine de mort, attaques répétées contre les médias et les Organisations non gouvernementales (Ong) : l'observateur occidental est souvent pris de vertige devant la pente que semble emprunter ces derniers mois la démocratie israélienne.