Au firmament de la musique française, l’oeuvre de Maurice Ravel brille d’un éclat toujours plus vif. Peut-être parce qu’elle est animée d’un éternel esprit d’enfance ? A l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance, tentons d’approcher ce créateur secret et réfléchi, classique et moderne à la fois, qui aimait dire, citant Mozart : « la musique peut tout entreprendre, tout oser et tout peindre, pourvu qu’elle charme et reste enfin et toujours la musique ».

Né il y a cent ans, mort en 2016, le compositeur — aussi chef d’orchestre, essayiste, fondateur d’institutions — a dominé la seconde moitié du XXe siècle par sa création et sa réflexion musicales. Mais Boulez, par ce surcroît d’activités parallèles, semble s’être interdit toute prolixité dans sa production. Son parcours de compositeur n’a-t-il été déterminé que par l’évolution de son langage musical ?

Quelle autre vie de musicien se confond à ce point avec la grande Histoire ? Né dans l’ancien monde, transfiguré par l’enseignement de Mahler, Bruno Walter échappa à l’apocalypse pour porter toujours plus loin, toujours plus haut, son inépuisable message d’humanité.

Esprit indépendant, il marque l'histoire de la musique par la richesse de ses inventions, sa poésie et son amour du jeu. Sommaire. Maurice Ravel, un compositeur entre pudeur et sensibilité. Le "Boléro", une oeuvre "vide de musique".

Entendre Bach à l'orgue, Mozart au pianoforte, Mahler dirigeant une symphonie ? Hélas... Mais l'époque de Thomas Edison est aussi celle de Serge Rachmaninov, dont une partie du legs enregistré figure dans le nouveau coffret de notre Discothèque idéale. Un siècle après sa première gravure, examinons une somme incontestable par l'exigence du pianiste en studio, fascinante par son autorité, inspirante par le degré de raffinement qui se révèle à l'auditeur assidu, déroutante par les écarts qui apparaissent entre la partition et l'acte musical donné en exemple.

"On aurait dit un cratère de volcan artistiquement caché par des bouquets de fleurs" (Baudelaire sur Delacroix). L'image s'applique idéalement aux "Trois pièces pour orchestre op. 6", première et unique oeuvre purement orchestrale d'Alban Berg, et son excursion la plus audacieuse en direction du chaos. Après avoir envisagé une symphonie en 1912, puis une Suite de pièces de caractère, il entame la composition au retour d'une visite orageuse chez Schonberg à Berlin, en juin 1913.

Louise est fille de on temps. L'opéra dont elle est l'héroïne contient tous les ingrédient qui traversaient les préoccupations littéraires, musicales et politiques de la France de 1900, du naturalisme au décadentisme en passant par l'anarchisme et le socialisme humanitaire. Sa création à l'Opéra-Comique, le 2 février 1900, déchaîna l'enthousiasme du public, touché au coeur. Après avoir surmonté la surprise de voir des blouses d'ouvrier sur scène, il pleura sincèrement le sort de cette enfant de prolétaires emportée par les illusions du désir.