« Ce siècle est à la barre et je suis son témoin. » Ce vers de Victor Hugo résume parfaitement le choix de textes établi par Claude Roy. L'épopée de l'Empire, les révolutions de 1830 et 1848, le coup d'État de Napoléon III, la Commune, la naissance de la civilisation industrielle... Ces événements tragiques ou chargés d'espoir, Hugo les a vécus en protagoniste engagé mais aussi en «reporter» d'une objectivité passionnée. «Il n'est pas un événement de son temps, écrit Claude Roy, où il n'ait fait, au moins, acte de présence, quand il n'y a pas inscrit la présence de ses actes. Il est à la fois à la tribune des assemblées et sur le pavé des émeutes... Il note les propos des rois ou de Lamartine, les saillies de Gavroche ou les rumeurs du trottoir... » A travers Les châtiments, L'année terrible, Carnets intimes, etc., Claude Roy nous fait découvrir que le grand poète visionnaire fut aussi un journaliste de génie.

4ème de couv. : Henri Pirenne remarquait qu'entre la révolte esthétique des jeunes bourgeois et la poussée démocratique sous laquelle cédait le régime censitaire , il y eut en Belgique à la fin du 19e siècle "une de ces concordances inconscientes que l'histoire constate si souvent sans pouvoir les expliquer. On se refuse à croitre que le seul hasard ait fait coïncider la révision de la constitution avec les premières oeuvres de Maeterlinck et de Verhaeren." Contrairement à d'autres pays - la France, l'Allemagne ou l'Angleterre - la Belgique vit même se nouer pendant cette période une alliance entre les avant-gardes politique et artistique....

Fasciné par de Gaulle, dans l'intimité duquel il a vécu trois ans, l'auteur donne de la personnalité du Général un éclairage souvent intimiste soulignant des aspects peu connus de son caractère. Un ouvrage bien écrit et qui se lit avec intérêt

Une étude de l'oeuvre et la biographie de cet écrivain albanais, né en 1936, dans une ville proche de la Grèce, devenu poète, romancier, critiqué par le régime communiste pour son roman Le Grand hiver, paru en 1973, exilé depuis octobre 1990.

Spécialiste de l'extrême droite et du régime de Vichy, Laurent Joly resitue Éric Zemmour dans la tradition politique du « nationalisme ethnique », né au tournant du XXe siècle et dont les idées ont été portées au pouvoir en 1940.Si Zemmour veut réécrire l'histoire de Vichy et de la persécution des juifs, c'est que son projet vise à rendre possibles des politiques disqualifiées depuis les crimes de la collaboration : mettre à bas l'État de droit, stigmatiser des minorités, expulser deux millions d'étrangers et de « mauvais Français »…Se fondant sur des sources inédites, exhumant des controverses oubliées, Laurent Joly démontre dans cet essai implacable qu'Éric Zemmour n'hésite pas à falsifier les faits historiques afin d'unir les droites sous l'étendard de  la haine de l'étranger. Ce que le polémiste dit et écrit sur Pétain, Vichy et la Shoah est révélateur de ce qu'il est, de ce qu'il pense et de ce qu'il veut faire si lui-même ou ses idées arrivaient au pouvoir.Les mensonges anciens ne font pas des « vérités » nouvelles : l'histoire scientifique est un acte de salubrité publique à l'ère de la malhonnêteté intellectuelle triomphante.