Depuis un an, aux Affaires européennes, puis au Budget, il s'est installé dans le cercle fermé des ministres qui comptent. Sans bruit mais avec cette application tranquille et amusée qui plaît tant à l'Elysée.

Un échange de notes acrimonieuses a fait voler en éclats l'image de couple modèle qu'avaient entrepris de construire Christiane Taubira et Manuel Valls. Reste à Matignon et, surtout, au chef de l'Etat à arbitrer un débat où se mêlent querelles de fond et d'ego.

En tête pour les européennes, le FN menace de devenir le premier parti de France.

Pour l'institut Médiascopie, Denis Muzet a observé les attentes d'une opinion qui doute du politique et, du coup ne parvient plus à repérer les clivages. Un an après la présidentielle, c'est la grande désillusion. Et c'est la gauche classique et ses organisations qui perdent leur crédit.

Au congrès du PS, ce week-end, le ministre de l'Economie, redevenu "père la rigueur", sera contraint de parler bas.

Oublié le temps des grandes ambitions, l'heure est à la préparation des échéances électorales. Tant pis pour les sujets qui fâchent : le déficit budgétaire dérape, les réformes de l'Etat et des retraites attendront.

Voulu par Nicolas Sarkozy pour contrer Marine Le Pen, le débat de I'UMP, qui doit avoir lieu le 5 avril 2011, blesse les musulmans de France et inquiète bien au-delà. En témoigne l'appel que nous publions ici, soutenu par de nombreuses personnalités de toutes confessions et opinions.

″ Vive Le Pen !″, s'apprête à publier Robert Ménard. Dans ce pamphlet, l'ex-patron de Reporters sans Frontières, aujourd'hui chroniqueur sur RTL et i>Télé, part en guerre contre la petite élite qui ″traite les électeurs du FN comme des crétins égarés″. Une conversion médiatique qui risque d'enchanter les frontistes.

Il a le don, rare en politique, de se satisfaire de son sort. A Matignon, il y a de quoi !

"Si je réussis, dit-il, rien ni personne ne pourra m'arrêter." Il souhaitait Matignon, il se satisfait de l'intérieur, dont il veut faire le marchepied de ses ambitions. Portrait d'un activiste qui veut imposer les réformes devant lesquelles ses prédécesseurs ont reculé.

Les Français l'ont trouvé bon à la télé. Chirac est satisfait de pouvoir donner l'impression qu'il prend du champ. Sarkozy joue le jeu... en piaffant d'impatience.

Le magistrat dénonce à la fois les dérives du système Sarkozy et l'angélisme d'une certaine gauche à l'égard de l'insécurité. Il a décidé d'entrer dans la bataille.