Les mesures sécuritaires du Premier ministre ayant porté leurs fruits dans les sondages, la gauche israélienne s'y rallie avec mauvaise conscience.

Entre les faucons du Likoud et des partis religieux qui veulent arrêter le processus de paix et les Etats-Unis qui exigent qu'il se poursuive, le Premier minstre israélien doit choisir. Mais le peut-il ?

Ancien ministre de Peres, le dirigeant du parti Meretz, aujourd'hui dans l'opposition, craint, après la victoire de la droite, la mainmise des juifs orthodoxes sur la vie quotidienne des Israéliens.

En contestant les références bibliques des adversaires du processus de paix et en rejetant les critiques d'une partie de la diaspora, le Premier ministre israélien touche aux fondements d'une certaine conception du sionisme.

En visite à Washington, à la fin du mois de mai 2006, le premier ministre israélien Ehoud Olmert s'est réjoui de la convergence de vues entre Israël et les Etats-Unis sur tous les dossiers du Proche-Orient : le nucléaire iranien ; la "guerre contre le terrorisme" ; le boycottage du gouvernement palestinien.

L'échec de leur armée, cet été, semblait avoir troublé les Irsaéliens. Allaient-ils exiger que leur pays négocie enfin avec ses voisins - un "rêve" (voir l'article de Georges Corm) qui inspire de nouvelles initiatives internationales ? Il n'en a rien été.

Ce sont souvent les hommes politiques les plus "durs" avant leur arrivée au pouvoir qui mettent fin à la négociation à des conflits qui paraissaient sans issue.

L'Intifada et le terrorisme ont fini de faire basculer à droite une opinion publique déjà heurtée par l'exigence d'un "droit au retour" pour les réfugiés palestiniens.

Les appels en faveur d'une politique de rechange au "tout répressif" du Premier ministre actuel se multiplient.

Le Premier ministre israélien envisage une vaste opération militaire qui permettrait à Israël de rectifier ses frontières tout en provoquant l'exode de dizaines de milliers de Palestiniens.

Si elle était adoptée fin mars par le sommet de la Ligue arabe, l'initiative de paix du prince héritier saoudien Abdallah permettrait peut-être de ressusciter le processus de négociation entre Israéliens et Palestiniens.