Tandis que le Premier ministre hésite à lancer une offensive militaire de représailles contre la bande de Gaza, plusieurs responsables de gauche appellent à la naissance d'un "parti de la paix".

Il y a terrorisme palestinien, bien sûr, mais aussi une grave crise économique. Et le "camp de la paix" a moins de trois mois pour se reconstruire et proposer aux électeurs une autre politique.

Le nouveau chef du Parti travailliste propose un plan audacieux pour relancer la paix.

Même si une majorité d'Israéliens approuvent la proposition du candidat travailliste Amram Mitzna de quitter au plus vite les territoires palestiniens occupés, c'est Ariel Sharon qui devrait encore sortir vainqueur des urnes, en prônant l'inverse.

Parrainé par George Bush, le nouveau plan de paix au Proche-Orient risque fort de capoter si Ariel Sharon et son homologue palestinien Mahmoud Abbas ne triomphent pas d'abord de leurs extrémistes.

Pour remettre le processus de paix sur ses rails, les Américains attendent d'Israël des gestes de bonne volonté. Mais les religieux, les colons et la droite nationaliste menacent de s'opposer, y compris par la force, au démantèlement des implantations "illégales", promis par le Premier ministre.

La communauté internationale a un rôle primordial à jouer pour obtenir des Israéliens qu'ils évacuent les colonies établies dans les territoires occupés en 1967.

"Une définition de Spinoza dit "Le but de l'Etat est en vérité la liberté." Je me demande où en est Israël d'une part avec l'Etat, et d'autre part avec la liberté".

Sharon présentera à la fin de ce mois son nouveau plan de retrait de la bande côtière occupée. Mais pour démontrer qu'il n'entend pas l'offrir aux terroristes, il a donné l'ordre à l'armée d'y faire une démonstration de force.

Si le président de l'Autorité palestinienne meurt, la stratégie du Premier ministre israélien s'effondre : il ne pourra plus continuer à refuser la négociation.

Ariel Sharon est parvenu à mener à bien l'évacuation des colons, au grand soulagement de la majorité des Israéliens.

Il était l'ennemi numéro un des partisans de la paix, l'homme de la multiplication des implantations dans les territoires occupés. Aujourd'hui, c'est lui qui fait évacuer la bande de Gaza et reconnaît le droit des Palestiniens à un Etat.