Plombé par les ennuis judiciaires de son colistier, Avigdor Lieberman, et débordé sur sa droite par Naftali Bennett, le favori des élections du 22 janvier 2013 est en perte de vitesse dans les sondages.

Avec 31 sièges seulement, contre 42 dans l'Assemblée sortante, le Premier ministre sort affaibli des élections du 22 janvier 2013, marquées par la percée inattendue du laïc Yaïr Lapid, dont le parti est arrivé en deuxième position.

Cerné par les affaires, le Premier ministre, au pouvoir depuis dix ans, est confronté à son ancien chef d'état-major, Benny Gantz, dans une campagne agressive et incertaine.

A l'heure où l'on célèbre le 50e anniversaire de la fondation de l'Etat d'Israël, le pays est divisé entre les partisans d'une démocratie moderne et laïque et les tenants d'un Etat religieux...

La mort de Shimon Peres, le 28 septembre 2016, a de nouveau attiré l'attention internationale sur Israël, mais n'a guère conduit à tenter de nouvelles évaluations de la situation politique qui prévaut dans le pays. Shimon Peres était le dernier des « pères fondateurs » de l'Etat d'Israël actuel, ce qui explique probablement l'ampleur de l'hommage qui lui a été rendu.

Doublé à sa droite par des projets de lois controversés, et poussé à gauche par des ministres considérés pourtant comme extrémistes, le Premier ministre semble déboussolé.

La diaspora juive se révolte pour la première fois contre un gouvernement israélien prêt à céder aux revendications antiféministes et antilibérales des juifs ultraorthodoxes.

Même si le Premier ministre demeure populaire, de nombreux scandales l'éclaboussent et n'épargnent plus sa famille. Et sa réaction est de plus en plus paranoïaque, note ce journaliste israélien.

Contre la politique de Sharon, aujourd'hui approuvée par 74 % des Israéliens, les dirigeants de l'opposition de gauche estiment qu'ils n'ont plus aujourd'hui qu'une seule arme : dire la vérité au pays.

Après la dernière fusillade en plein coeur de Tel-Aviv, qui alimente encore le cycle attentat-représailles, la majorité des Israéliens ne se posent plus de question sur les raisons de la guerre : ils l'acceptent et soutiennent Sharon.

Il voulait un trône. Il l'a. Mais cet ambitieux venu du monde des affaires qui a su rassembler toutes les droites - les conservateurs, les faucons et les religieux - peut-il faire autre chose que poursuivre la politique de paix de son prédécesseur ? Portrait d'un sabra du troisième type.