Le deuxième volet de notre enquête sur l'enseignement de l'Histoire aborde les nouveaux programmes en 6e, 5e et en seconde. Où l'on constate la disparition de grandes civilisations ou de grands événements des manuels. Et un panorama comparatif dans sept pays d'Europe.

Depuis plusieurs années, son enseignement se dégrade, tant au collège qu'au lycée. Les récentes mesures risquent de lui donner le coup de grâce.

En mars dernier, dans le cadre de sa réforme du collège, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a annoncé qu'à la rentrée 2016, l'apprentissage de la 2e langue vivante démarrerait en classe de 5e au lieu de la 4e. L'enseignement de la 1re langue vivante, lui, sera généralisé en CP.

Dès la rentrée 2016, la réforme du collège et les nouveaux programmes scolaires entreront en vigueur. L'occasion d'une refonte d'un enseignement des mathématiques en crise. Comme vient de le montrer l'étude Gedre, en juin 2015, la baisse de niveau et les inégalités sociales se sont aggravées ces dernières années. Un constat déjà observé par l'étude Pisa 2012.

A force de réformes faites au coup par coup, l'enseignement des mathématiques est menacé.

Pas de sortie de l'université sans diplôme ; études à la carte ; rapprochement avec les grandes écoles ; professionnalisation tous azimuts ; fin du monopole de l'ENA et de l'X sur les grands corps : la commission propose de réinventer le monde des bac+.

On ne sait pas trop où en est l'institution par rapport au socle commun de connaissances et compétences. Absent de la campagne présidentielle et de nombre de discours ministériels, le document de Gilles de Robien, dans un moment de pathos, déclarait avoir signé "en tremblant d'émotion" a tout de même force de loi et Xavier Darcos a préfacé l'édition en poche de ce texte officiel.

Depuis plus de vingt ans, les ministères de l'Education, lancent des chantiers de réflexion en vue de réformer ce secteur.

Injuste, inutilement élitiste et de surcroît couteux, notre bac, et ses filières, conduit de plus en plus de jeunes dans l'impasse sur le marché du travail. N'est-il pas grand temps de le réformer ?

Pour contourner l'obstacle syndical, nous explique Antoine Prost, historien de l'éducation. Mais attend-on du gouvernement qu'il se mette à la remorque de l'opinion ?