A la suite de la colère des gilets jaunes, le président Macron réactive les cahiers de doléances qui marquèrent l'imaginaire de l'Ancien Régime. Rappel de ce que furent réellement ces adresses au pouvoir.

La monumentale "Histoire de la Révolution française" de Jules Michelet, chantre du "roman national", est rééditée dans la "Pléiade". Incomparable pour son art du récit, selon l'historien Patrice Gueniffey.

Patriotisme, citoyenneté, lutte contre le despotisme : dans "Le siècle des révolutions", Edmond Dziembowski démontre l'influence des révolutions anglaise et américaine sur la France.

A rebours du roman national, l'historienne Sophie Bessis trace les lignes de force et de faille de la personnalité tunisienne. Rencontre.

Depuis des mois, le peuple français gronde, manifeste une colère confuse et bruyante contre toutes les élites. Il veut être écouté et le fait violemment savoir, entraînant la nation dans un tumulte dont l'ampleur a surpris. Car le peuple est ainsi : imprévisible toujours, excessif parfois, cherchant sans cesse son équilibre entre raison et émotion. La grande histoire l'a trop souvent négligé, pour ne s'intéresser qu'aux nobles et aux rois, aux affaires de l'Etat. A tort, car il y a tant à apprendre des coups de sang qui le traversent.

La question posée des années trente, objet chéri des médias, : analogie trompeuse ou miroir cruel ? Trois écrivains répondent, Gwenaëlle Aubry, Philippe Le Guillou, Jacques Drillon, et l’historien Gilles Kepel. Sommaire. La comparaison impossible. Hélas. 2019 au regard de 1919 : stratégies pour l'après-guerre. Ultrasons.

Dans "Nos petites patries", l'historien Olivier Grenouilleau analyse les relations parfois conflictuelles entre l'Etat central et les identités régionales. Un passé d'actualité.

Les nationalistes hindous au pouvoir en Inde procèdent à une vaste réécriture des manuels d’histoire. Au programme : exaltation de l’« hindouité », diabolisation des musulmans et dénigrement des valeurs démocratiques et laïques. Ils pourraient accélérer le mouvement s’ils remportent les législatives en mai 2019.

« Combien de temps comptez-vous combattre ici ? demandait en 1966 le Premier ministre nord-vietnamien Pham Van Dông à un journaliste américain. Un an, deux ans, trois ans, cinq ans, dix ans, vingt ans ? » Retour sur un carnage inutile.

Les noms de rues dissimulent parfois de longs combats. Il aura fallu près de cinquante ans pour qu’une place française soit baptisée du nom du jeune mathématicien disparu en 1957 à Alger. Et une décennie de plus pour que l’Etat reconnaisse, par la voix d’Emmanuel Macron, que ce militant de la cause indépendantiste a été torturé et tué par l’armée française. Une victoire pour sa famille, qui voit aujourd’hui éclore d’autres lieux portant son nom. Tandis qu’à Alger, la place Maurice-Audin, qui s’appelle ainsi depuis 1963, est l’épicentre des manifestations contre le régime.

Indéginistes et décoloniaux grignottent de l'influence en France. Au risque d'imposer le prisme de la "race".

Les journalistes chinois, qui avaient réussi à repousser les limites du contrôle de la presse, subissent à nouveau des pressions accrues. Sous Xi Jinping, des journalistes d’investigation démissionnent, écoeurés. Sommaire. 30 ans après Tian'anmen, la censure revient en force. Une mère de la place Tian'anmen témoigne