Prenant acte du faible intérêt des historiens français pour les services de renseignement, Sébastien Laurent s'attache à démontrer que cette histoire est non seulement possible, en dépit du caractère secret de ses acteurs, mais encore nécessaire à qui veut approcher le fonctionnement de l'Etat moderne

Au regard de l'histoire de la notion de souveraineté, Bertrand Vayssière s'interroge sur la pertinence de son application à l'échelle de l'Union européenne.

Depuis quelque temps, on observe un "retour des Etats" dans la gestion de certains pans stratégiques de l'économie, telle l'énergie comme on a pu le voir, s'agissant de la Russie, dans le numéro de janvier 2008 de "Futuribles".

La société civile se laisse guider par la peur. L'Etat, qui a été le principal agent de modernisation de la France, se replie sur la défensive. Comment repenser son rôle ?

L'Europe n'a pas pris le relais d'Etats délégitimés, et pourtant irremplaçables. Une situation qui entraîne, selon le philosophe, une haute volatilité politique.

L'énorme force de frappe de ces investisseurs publics fait trembler les multinationales et les politiques

Le décalage est patent entre l'Etat et la société, n'en déplaise aux chantres de l'Etat républicain. Pourquoi attendre alors du seul Etat la renaissance de la vie publique ?...

Au cours des XIXe et XXe siècles, se sont édifiées et confondues en Europe les notions d'Etat, de nation et de territoire. Mais, aujourd'hui, les Etats s'affaiblissent, pris en ciseau entre d'une part la mondialisation de l'économie et la construction de grandes régions, d'autre part les exigences croissantes de décentralisation...

Le traité de Westphalie (1648) a été à l'origine des Etats-nations souverains sur un territoire limité et, au niveau mondial, d'institutions intergouvernementales aujourd'hui dépassées par un processus de mondialisation incontrôlé.