Le cinéma japonais des années 1960 a un visage qui lui est propre ; les lignes de force qui le structurent n'ont ni l'évidence de celles qui traversaient les grands films des années 1930, ni le classicisme affirmé des chefs-d'oeuvre réalisés par Ozu et Kurosawa juste après la guerre : voilà pour le constat. Avec "Evasion du Japon.

En plus des trois couleurs primaires (rouge, bleu, jaune), nous avons choisi d'analyser le vert, produit du bleu et du jaune, pour son importance particulière dans la cinématographie mondiale. Un genre spécifique, le "film noir" - traditionnellement rattaché au monochrome mais qui a survécu en se repensant en couleur - , méritait aussi notre attention.

A partir de 1983, la nouvelle vague taïwanaise fait émerger des pratiques de tournage innovantes, des thématiques qui n'avaient jamais eu cours sur l'île, ainsi que de nouveaux réalisateurs et leurs collaborateurs. Mark Lee Ping Bing, qui est né en 1954 à Taïwan, va être associé à l'émergence de ce nouveau cinéma.

Alain Resnais n'a jamais cessé de nous surprendre à chaque film, de nous dérouter parfois. Un an après sa mort, refaisons le point sur une oeuvre à la fois si diverse et si cohérente, sur un cinéaste ami qui a toujours respecté et défendu le rôle de la critique de cinéma. Des exégètes de longue date comme des collaborateurs de « Positif » qui écrivent pour la première fois sur Resnais abordent des thématiques nouvelles ou décryptent les différentes périodes qui se sont succédé, depuis les courts métrages documentaires des années 40 et 50 jusqu'à l'âge des adaptations théâtrales.

Le pari de ″The Artist″ pouvait sembler fou, et il l'était. Faire un film muet (en noir et blanc bien sûr) en 2011 est effectivement une folie. Les prises de risques sont suffisamment rares pour ne pas saluer celle-ci. D'autant que ″The Artist″ est un petit bijou. Ce n'est pas une parodie (même si l'on rit beaucoup), à la manière d'un Mel Brooks et de sa ″Dernière folie″ (en VO : ″Silent movie″), mais véritablement un hommage au cinéma classique hollywoodien.

« Samsara » est le résultat de cinq années de tournage durant lesquelles Ron Fricke a collecté des images dans vingt-cinq pays pour ensuite les assembler de façon expressive, sans autre commentaire que celui de la musique. Cette oeuvre majestueuse rejoint - par sa technique, son engagement et sa portée spirituelle - « Baraka » réalisé par la même équipe il y a déjà vingt ans, et la trilogie des « Qatsi » de Godfrey Reggio (1982-2002).